Le groupe Tiscali reconfigure son terrain d’action en Europe

Le groupe Tiscali concrétise les cessions d’activités de filiales pays, après ses engagements énoncés le 5 août par son comité de direction. Confronté à des échéances financières importantes de remboursement, le groupe Internet a entamé une restructuration à grande échelle de son champ d’action géographique pour se concentrer sur ses marchés phares.

Le 23 août, le fournisseur d’accès Internet a annoncé son retrait de la Norvège. Il cède son service local Tiscali AS à Telenor Telecom Solutions AS, filiale de l’opérateur télécom Telenor, pour un montant de six millions d’euros en cash. Au 31 juillet, la filiale norvégienne comptait 18 000 clients ADSL et 27 000 internautes bas débit.

Trois jours auparavant, Tiscali annonçait son départ de l’Afrique du Sud, sa filiale la plus éloignée de son siège social situé en Sardaigne. Il cède cette branche à MWEB, un fournisseur d’accès Internet local filiale d’un groupe holding éponyme, pour un montant de 40 millions d’euros. L’activité « services business » fera l’objet d’une cession distincte. Tiscali espère en tirer cinq millions d’euros supplémentaires.

Mi-août, Tiscali avait effectué son premier retrait stratégique en Autriche. Tiscali Osterreich Gmbh, une division de services télécom pour les professionnels, a été vendu pour 12 millions d’euros à son homologue Nextra Telecom Gmbh (Jordan Industries Group).

Concentration sur cinq marchés stratégiques

C’est un vaste plan de cession que Tiscali a entamé. D’ici la fin de l’année, le groupe Internet devrait quitter la Suède. Il restera ensuite à régler le cas de ses filiales localisées en République Tchèque, Espagne et Danemark pour parachever l’opération de concentration. L’ensemble des actifs à céder représenteraient une valeur de 250 millions d’euros, ce qui correspondrait au montant des obligations à rembourser à l’échéance juillet 2005.

Après cette phase de désengagement dans huit pays, Tiscali souhaite se consacrer à ses cinq marchés phares : Italie France, Allemagne, Royaume-Uni et Benelux. C’est une sorte de retour de manivelle car le groupe FAI avait parié à très grande échelle sur des opérations de croissance externe en Europe pour assurer son développement dans la période 2000-2002.