Le Kindle d’Amazon est « un pur produit d’importation » selon Michaël Dahan (Bookeen)

Mobilité

Alors que le Kindle, le lecteur d’e-books d’Amazon arrive en France, son concurrent français Bookeen estime qu’il est mal adapté au marché européen.

En outre, Amazon n’a pas du tout adapté sa boutique de téléchargement d’e-books au marché français. Les 200 000 livres électroniques proposées sur le Kindle Store ne seront qu’en version anglaise. C’est tout juste si les francophones pourront y trouver la possibilité de s’abonner à la version électronique des quotidiens Le Monde et Les Echos… Un bilan assez maigre.

Principale raison : « Amazon a du mal à signer des accords avec les éditeurs français : l’Américain marche selon un modèle 70/30 : il retient pour lui 70% du prix de vente d’un e-book et n’en reverse que 30% aux éditeurs », explique le co-fondateur de Bookeen.

Des e-books made in Amazon bien trop chers pour le marché français

Par ailleurs, le coût de ces e-books pourraient en décourager plus d’un. Vendu aux Etats-Unis 9,99 dollars, les lecteurs français pourront se  procurer un e-book Amazon avec une majoration de deux dollars, en raison des frais de fonctionnement. En effet, le téléchargement de ces ouvrages ne pourra s’effectuer que par le réseau 3G d’AT&T, avec qui Amazon a passé un accord.

« Ainsi, Amazon va reverser à AT&T un pourcentage sur les ventes des e-books. C’est un effet pervers : les possesseurs d’un Kindle en France devront s’acquitter de frais de roaming, car AT&T devra passer des accords avec les opérateurs mobiles locaux », souligne Michaël Dahan.

La concurrence devient dont de plus en plus acérée sur un marché jeune et en plein essor : selon le cabinet Forrester Research, trois millions d’e-books trouveront preneur cette année, contre 13 millions en 2013 sur le sol américain.

Bookeen se veut lui aussi optimiste : après avoir vendu 100 000 lecteurs d’e-books en 2008, il compte tripler ce chiffre cette année…

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