Le label « Haut débit pour tous » déplaît à l’Avicca

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L’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) considère le label « Haut débit pour tous » comme un pur exercice de communication gouvernementale.

Le satellite rit, le Wimax et le Wi-Fi pleurent

Dans la présentation du résultat de l’appel à manifestation d’intérêt pour la mise en œuvre du label, la technologie Internet sans fil Wimax est aux abonnés absents.

Alors que l’accès Internet haut débit par satellite est perçu comme le remède à tous les maux. Une solution de la dernière chance quand les coûts des autres solutions (Wimax, Wi-Fi, NRA ZO…) deviennent prohibitifs.

« Le prix est limité à 35 euros, mais il ne comprend pas la téléphonie illimitée, ni les frais d’installation, ni la mise en service (plafonnée à 100 euros). La durée d’engagement peut aller jusqu’à 24 mois, et, bien entendu, les limites en volume de transit, au minimum de 2 Go par mois, sont entérinées. En bref, le label correspond aux offres satellitaires actuelles » , proteste l’Avicca.

C’est une présentation troublante, estime-t-elle. « Le label gouvernemental donne de la visibilité à cette seule technologie, au détriment des autres et risque donc de jeter le trouble auprès des populations dans les territoires où les collectivités et leurs partenaires ont consenti des investissements importants (de 3 à 10 millions d’euros par département en général) dans des solutions non labellisées. »

Selon Michel Lebon, consultant indépendant spécialisé dans l’aménagement numérique des territoires, « la qualité du service client (disponibilité, couts d’accès, compétence, capacités d’intervention locales …) n’est pas suffisamment prise en compte. Tout comme l’historique du prestataire pour vérifier s’il sera capable d’assurer ou non une prestation dans de bonnes conditions. »

En d’autres termes, le label ne protègerait pas assez les consommateurs pour éviter des litiges comme celui récemment vécu par de nombreux utilisateurs finaux de Wizeo, un petit fournisseur d’accès spécialisé dans la résorption des zones blanches ou grises.

« Le label sera-t-il utilisable sur les réseaux d’initiatives publiques déjà engagés dans la réduction de la fracture numérique ? » s’interroge par ailleurs Michel Lebon sur son blog.

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