Le long déclin de Napster

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Le service en ligne Napster vit-il ses dernières heures ? Les démissions du PDG, de son conseiller ainsi que du fondateur et directeur technique pourraient le laisser penser. Tout comme sa disparition du Web. Le refus par les actionnaires minoritaires de la stratégie du groupe Bertelsmann, actionnaire majoritaire, serait à l’origine de ces démissions. L’espoir de voir fonctionner Napster dans une version commerciale s’évanouit un peu plus.

A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le site de Napster ne répond plus. Il est encore trop tôt pour affirmer que le précurseur de l’échange de musique en ligne a vécu mais le service en prend le chemin. Désapprouvé par le conseil d’administration, Konrad Hilbers, le PDG, a donné sa démission. Selon le Wall Street Journal, il aurait été suivi de Jonathan Schwartz, son conseiller, et surtout de Shawn Fanning, le fondateur et directeur technique de Napster. Ils sont visiblement en désaccord avec la stratégie des actionnaires minoritaires.

Après avoir investi 85 millions de dollars dans le service en ligne, le groupe allemand Bertelsmann tente de prendre le contrôle total de Napster afin d’ouvrir un service payant sur la base d’un abonnement. L’offre de la multinationale a été repoussée par les actionnaires minoritaires qui souhaitent voir leur responsabilité dégagée vis-à-vis des attaques en justice des majors, lesquelles accusent Npaster de violer les lois sur le copyright.

Echec des négociations

Fermé depuis juillet 2001 (voir édition du 12 juillet 2001), le service d’échange de fichiers musicaux a vu sa réouverture sous une forme commerciale sans cesse repoussée faute d’accord avec les majors du disque. La dernière en date, qui remonte à mars 2002, avait débouché sur un échec (voir édition du 27 mars 2002) et deux mois plus tard, le site ne répond plus. On voit mal comment il pourrait se sortir de cette situation. Pour le moment, la société n’a pas encore été mise en faillite même si une trentaine d’employés vont être licenciés. Mais cette affaire pourrait être l’occasion pour Bertelsmann, par ailleurs investisseur sur le site de musique en ligne MusicNet, de stopper une activité qui commence à lui coûter beaucoup trop d’argent face aux espoirs de rentabilité sans cesse repoussés.