Le marché de l’accès Internet tire 70% de ses revenus du haut débit

L’Autorité de régulation des télécommunications (ART) vient de livrer son Observatoire du marché de l’Internet pour le quatrième trimestre 2004, qui porte sur l’activité de 28 fournisseurs d’accès Internet (FAI). Ses derniers éléments permettent de dresser un état du paysage global de l’accès Internet. Au 31 décembre 2004, elle recense 11,9 millions abonnements Internet dans l’Hexagone, en hausse de 12% sur un an.

La bascule était prévue : la France compte désormais plus d’abonnés Internet haut débit que de clients bas débit. 55% des abonnements correspondent à des offres haut débit (soit 6,5 millions de comptes à la fin 2004) et 45% sont des formules bas débit. A l’occasion d’un pointage effectué mi-octobre 2004 (voir édition du 15 octobre 2004), l’ART avait déjà prédit cette évolution en faveur du haut débit.

En termes de mode de connexion haut débit, l’ADSL est très largement en avance. L’ART recense six millions de comptes ADSL, le reste étant éparpillé entre le câble (454 000) et les autres technologies alternatives (satellite?). Récemment, le ministre de l’Equipement, Gilles de Robien, et le secrétaire d’Etat à l’Aménagement du Territoire, Frédéric de Saint-Sernin, ont déclaré que 89 % des Français ont désormais la possibilité technique d’accéder à l’Internet à haut débit.

Business florissant

Si l’on zoome sur la croissance du chiffre d’affaires sectoriel, le haut débit fait l’unanimité. En 2004, toujours en prenant en compte les données des 28 FAI du panel de l’ART, le marché de l’accès Internet a pesé presque 2,5 milliards d’euros. 70% des revenus sont issus de l’exploitation du haut débit.