Le mobile est insignifiant dans l’e-commerce
Le mobile devrait peu ou pas influencer le chiffre du commerce électronique en Europe dans les années à venir, estime Jupiter MMXI. Un constat qui pourrait bien faire réfléchir les détenteurs de licence UMTS qui ont dépensé des fortunes pour l’octroi d’une de ces licences.
D’ici à 2003, l’ordinateur personnel sera toujours le premier support d’accès à Internet et générera 87 % des recettes commerciales et publicitaires sur le réseau, constate Jupiter MMXI. Le deuxième accès sera la télévision interactive pour 11 %. Le téléphone mobile n’arrivera qu’à hauteur de 2 % des achats en ligne. La raison évoquée est que les entreprises Internet n’ont pas encore adapté leur contenu aux téléphones mobiles. Mais surtout, « l’accès à Internet depuis un téléphone mobile se fait pendant les temps morts, ce qui est très différent de l’accès depuis un ordinateur », estime Noah Yasskin, directeur des études européennes chez Jupiter.
La faible part de l’e-commerce mobile contraste fortement avec les prévisions des opérateurs mobiles, constate Noah Yasskin. Une situation qui pourrait amener à revoir à la baisse les prévisions de consommation depuis des téléphones mobiles qu’avaient envisagées les opérateurs télécoms. Des prévisions qui ne sont pas de bon augure pour les « telcos » au moment où ces dernières ont dépensé des dizaines de milliards dans des licences de téléphonie mobile de troisième génération UMTS permettant un accès sans fil à Internet.
Selon Noah Yasskin, les opérateurs « vont avoir du mal à rentrer dans leurs frais ». Les opérateurs de téléphonie mobile européens pourraient commencer à réaliser le poids énorme de leur engagement sur l’UMTS. Un poids que certains actionnaires de l’opérateur de téléphonie mobile Blu n’ont pas voulu assumer, contraignant ce dernier à quitter les enchères italiennes.