Le navigateur GPS, oui, mais pas dans n’importe quelles conditions !
Des études, commandées par TomTom, soulignent les bienfaits des GPS pour la conduite automobile. Mais la Prévention Routière met des bémols.
TomTom, l’un des principaux fabricants mondiaux de navigateurs GPS, vient de rendre publics les résultats de plusieurs études qu’il a commandées sur l’influence de ces appareils nomades sur les conducteurs.
Apparemment, ces enquêtes visent à clouer le bec à certaines rumeurs auxquels Vnunet.fr avait déjà prêtés une certaine attention. « Nous avons entendu, dans certains pays, des voix affirmant que les navigateurs GPS pouvaient perturber la conduite au volant… « , explique Frédéric Langin, directeur général de TomTom France.
Deux études scientifiques sur le comportement des conducteurs ont été réalisées par deux instituts, TUV/DLR, en Allemagne, et le VirginiaTech Transportation Institute, aux Etats-Unis. Parallèlement, des sondages ont été menés auprès des conducteurs en France, Espagne, Italie et au Royaume-Uni.
Comme on pouvait s’y attendre, ces résultats sont plutôt flatteurs pour les navigateurs GPS et, donc, pour TomTom. « En France, par exemple, 72% des
1000 conducteurs interrogés estiment que l’utilisation augmente leur vigilance et 75% que l’utilisation d’un GPS fait baisser leur stress », détaille Frédéric Langin. Grâce aux GPS, les conducteurs auraient moins de charge de travail – ils ne lisent pas une carte, posée sur leurs genoux, tout en conduisant. Et ils seraient donc moins énervés.
Autre enseignement de ces enquêtes : « Grâce aux GPS, les trajets sont réduits, poursuit Frédéric Langin. Comme on fait moins d’erreurs de navigation, on fait moins de trajet et on consomme moins d’essence. »
Positions partisanes
Bref, un navigateur GPS serait-il la panacée pour conduire en sécurité et de manière écologique ? « De telles études sont pour le moins partisanes », estime Christophe Ramond, directeur du service Etudes et Recherche à la Prévention Routière.
Rappelons son statut : c’est une association reconnue d’utilité publique, mais financée par le privé, et qui mène des actions de sensibilisation et de prévention pour améliorer la sécurité sur les routes françaises.
« Il est certain que les navigateurs GPS peuvent présenter plusieurs atouts pour la sécurité au volant, reconnaît Christophe Ramond. Ils déchargent le conducteur de quelques tâches ; ils le « déstressent » en terrain inconnu ; il recalcule automatiquement le trajet en cas d’erreur du conducteur ; et les modèles les plus récents émettent une alarme en cas de dépassement de vitesse – même si cette fonction doit être encore largement améliorée. »
Cinq sources de problèmes, quatre conseils
Mais, pour ce spécialiste de la sécurité routière, les navigateurs GPS constituent, potentiellement, des dangers. « Ces périls sont au nombre de cinq », énumère-t-il.
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