Le New York Post : payant via l’iPad, gratuit sur le Web
Le journal de Rupert Murdoch a hâtivement imposé un accès payant à son contenu (paywall) ce week-end. Les utilisateurs de Safari sur iPad ne peuvent plus accéder au site. Le Web se déchaîne.
News Corp, le groupe de médias et de communication de Rupert Murdoch, croit toujours à la fin de l’information gratuite sur Internet.
Mais, le passage au payant du site du New York Post (NYP), un des plus vieux journaux du groupe, est compromis.
Il risque d’être beaucoup moins réussi que l’expérience du Wall Street Journal (une autre propriété de Rupert Murdoch).
En effet, dans un effort pour pousser les utilisateurs de l’iPad à utiliser l’application (payante) du journal, le site du New York Post est bloqué pour tous les utilisateurs du navigateur Safari sur iPad.
Mais la transition semble bâclée puisque les navigateurs alternatifs pour la tablette – comme Opera Mini ou Skyfire – permettent d’accéder sans problème au site, rapporte Casey Johnston d’Ars Technica.
D’ailleurs les liens vers les articles du New York Post provenant d’un moteur de recherche ou de Twitter fonctionnent encore. Mais ceux sur Facebook sont complètement bloqués.
La rédaction d’ITespresso a testé le site depuis une tablette sous Android et elle y accède sans problèmes.
De plus, cet accès payant à son contenu (paywall) est très limitatif : essayez d’accéder au site depuis l’iPad, on n’obtient qu’une publicité redirigeant vers l’application. Aucune trace de la Une du jour ou au moins du titre des articles.
Staci D. Kramer, rédactrice du site d’information spécialisé dans la monétisation des médias sur le Web PaidContent.org, est très virulente contre l’initiative :
« Le NYP est littéralement en train de bloquer ne Net pour une catégorie d’utilisateurs (ce qui est généralement réservé aux régimes totalitaires), ciblant la façon dont quelqu’un accède à Internet pour empêcher les lecteurs d’entrer. »
Or un « paywall » bien pensé doit traiter tous les lecteurs de façon identique.
Laisser des portes d’accès gratuit au site d’un côté et imposer de l’autre une application payante serait une recette assurée pour l’échec.