Le numérique va-t-il sauver le marché français de la musique ?
En chute libre, les ventes de supports physiques plombent un marché français de la musique qui entrevoit tout de même un regain de forme grâce au numérique. Le streaming payant n’y est pas étranger.
Le marché français de la musique est toujours en régression sur le premier semestre 2011. Mais le mois de juillet marque un regain de forme du numérique, dont les recettes compensent les pertes engendrées par des ventes de CD’s en berne. Hadopi semble raisonner les fraudeurs et les services de streaming tirent leur épingle du jeu.
En première ligne, le partenariat signé il y a un an entre Orange et Deezer. L’opérateur propose désormais, dans le cadre des ses abonnements Livebox Musique, Open Musique et Origami, de souscrire un forfait Premium sur le service dont il est d’ailleurs l’un des actionnaires.
Un million d’internautes auraient déjà adopté cette formule qui, selon l’Express, rapporte aux maisons de disques 2,24 euros HT par mois et par client.
Une somme à laquelle s’ajoute une participation de 70% du montant collecté par Deezer auprès de chaque abonné Premium.
D’après les conclusions du Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP), en six mois, le développement du streaming payant a contribué à la forte progression du marché français du digital à 53 millions d’euros de revenus.
La tendance se vérifie en Europe : +21% au Royaume-Uni, +19% en Allemagne ou encore +15% en Espagne, alors que le CD et ses dérivés s’écroulent à -12%.
En parallèle, le téléchargement direct plafonne à 51,3% des recettes du numérique, dont les contributions des annonceurs ne représentent plus que 13%.
Dans le cadre de la loi Hadopi, les premiers procès intentés à l’encontre des récidivistes aurait eu pour conséquence un fraude au peer-to-peer diminuée de moitié.
Le SNEP ne donne toutefois aucune indication au sujet du téléchargement direct, via Megaupload, par exemple. Ce mode de piratage passe encore à l’heure actuelle entre les mailles de la législation.