Tout juste après la « keynote » de Steve Jobs à Macworld en juillet dernier, Apple a lancé ses nouveaux produits sur son site Internet. C’est traditionnel, on refait les vitrines pour la nouvelle collection d’été. Tous les ordinateurs refont leur apparition, les nouveaux de la gamme comme les anciens qui n’ont pas encore connu de transformation majeure. Tous ? Non, pendant presque un mois, le Power Mac G4 Server n’était plus présent. Il n’a fait sa réapparition qu’en deuxième semaine d’août, comme s’ il revenait de vacances forcées… Bizarrement, s’il est monté en puissance, sa carte mère n’a pas changé.
Trois nouvelles configurations ont fait leur apparition et seront disponibles à partir du mois de septembre. Toutes trois tournent à 500 MHz (une version à 450 MHz était disponible auparavant). Par ailleurs, ces machines ne reposent pas sur la nouvelle carte mère que l’on trouve sur les nouveaux Mac G4, ceux qui défient les lois de la pesanteur dans leur cube en plastique transparent, avec leurs ports Ethernet à 1 Gbit/s. Ils ne peuvent pas non plus utiliser le nouveau port ADC, qui réunit l’énergie, l’USB et le signal vidéo sur un seul câble.
Ils sont toutefois généreusement pourvus, avec de la mémoire en pagaille (256 à 512 Mo en version de base), un ou deux disques durs de 36 Go et 4 ports Ethernet 10/100 Mbits/s installés. Quelle idée de ne proposer que ces versions sous-performantes, alors que de nouveaux Mac G4 bi-processeurs sont disponibles ? Il faut d’abord se rappeler la finalité de ces machines : elles sont destinées à être des serveurs. Et pour quelle utilisation ? Essentiellement un petit réseau, typiquement une classe de 20 à 30 élèves – les serveurs Mac sont essentiellement utilisés dans les écoles – ou une petite entreprise désirant disposer d’une administration de réseau centralisée.
Thomas Lot, le directeur général d’Apple France, a récemment souligné l’utilisation de la fonction de Netbooting, très prisée par les écoles, où Apple est numéro 2 en France et numéro 3 en Europe. Le Netbooting, c’est la faculté de faire démarrer les ordinateurs clients (principalement des iMac) à partir du serveur (et non du disque dur de la machine sur laquelle vous travaillez). Une grande force. Le système d’exploitation est centralisé, facilitant sa mise à jour et permettant d’éviter une éventuelle pagaille due à des élèves indisciplinés. Conséquence : comme les iMac ne disposent pas encore du Gigabit Ethernet et que MacOS X Server ne profite pas encore du multiprocessing, les configurations les plus avantageuses et les mieux « taillées » restent monoprocesseur.
MacOS X Server reste un système d’exploitation très robuste, bien qu’il ne soit pas encore multiprocesseur. Il bénéficie de la mémoire protégée, du multitâche préemptif et d’entrées-sorties multitâches capables de supporter plusieurs réseaux en simultané. De quoi faire vivre un réseau local en appuyant sur un bouton…
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