Les internautes arrivés sur le tard l’ignorent peut-être mais Internet Explorer n’est pas le premier – ni le seul – navigateur Web. Il y a maintenant dix ans, le 22 avril 1993, une équipe de chercheurs du National Center for Supercomputing Applications (NCSA) de l’université de l’Illinois aux Etats-Unis dévoilait en effet Mosaic, un browser capable de gérer le mode graphique des pages Internet et, essentiellement, les liens hypertextes.
Pour être parfaitement honnête, Mosaic n’est pas tout à fait le premier navigateur Web. Dès 1990, Tim Berners-Lee, le père du World Wide Web, avait écrit Nexus (précédemment baptisé WorldWideWeb). Développé sous environnement NextStep (d’un certain Steve Jobs), Nexus servait notamment aux tests du protocole HTTP. Et d’autres applications de navigation circulaient mais uniquement dans des versions pour systèmes Unix. Mais si Mosaic s’est cristallisé dans les esprits comme le premier fureteur Web, c’est peut-être parce qu’il est l’ancêtre de Netscape et, à ce titre, à l’origine d’une petite révolution de la communication en réseaux informatiques grand public. Laquelle permet aujourd’hui de communiquer instantanément (ou presque) d’un bout à l’autre de la planète, consulter la météo de Mexico ou de Singapour, télécharger le dernier tube de Madonna et, bientôt, regarder une télévision à la carte tout en remplissant sa déclaration d’impôts en ligne.
De Mosaic à Netscape
Bref, Mosaic est une version universelle (il existe pour Unix, Windows et Mac OS) et simplifiée des navigateurs réservés aux seuls ingénieurs, qui a permis l’accès au réseau des réseaux par le commun des internautes. Dans les années 90, le projet Mosaic est dirigé par Marc Andreessen. Lequel, à la fin de ses études, quitte l’Illinois pour la Silicon Valley où il rencontre Jim Clark, le fondateur de Silicon Graphics. Avec des anciens du NCSA, les deux hommes fondent la société Mosaic Communications. Mais comme la marque Mosaic appartient au NCSA, la société est rebaptisée Netscape Communications en 1994. Cette start-up donnera naissance à la suite Web Netscape (dont Navigator est le browser) ainsi qu’aux applications serveurs.
Commercialisé à 39 dollars à ses débuts – mais gratuit pour les étudiants et les enseignants selon une politique résumée par le slogan « free but not free » – Netscape occupera jusqu’à 75 % du marché des navigateurs en 1996. Puis vint Internet Explorer et la puissance marketing de Microsoft qui focalisait sa stratégie sur la communication en ligne et livrait son fureteur avec Windows 95… tandis que Netscape restait payant. Le déclin était amorcé. En 1999, AOL rachète Netscape pour 10 millions de dollars, plus pour tenter de récupérer ses utilisateurs que pour en faire son navigateur officiel. Si bien qu’aujourd’hui, Netscape se partage les miettes aux côtés d’Opera, Mozilla, etc. Quant à Mosaic, l’université de l’Illinois a poursuivi son développement jusqu’en 1997. Outre les pages HTML, le navigateur savait gérer le FTP (transfert de fichiers), Gopher (navigation en mode texte), NNTP (forums Usenet) et même un client de messagerie instantanée. A l’occasion d’un colloque sur le futur de l’informatique en réseau le 29 avril 2003, le NCSA fêtera les 10 ans de ce vétéran du Web.
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