Le (re-re-re) retour de l’Amiga

Mobilité

La renaissance de l’Amiga poursuit son chemin. Une nouvelle machine, basée sur un nouvel OS quasi universel, devrait apparaître dès le début de l’année prochaine. Un concurrent pour BeOS ?

Encore ? C’est le premier mot qui vient à l’esprit lorsqu’on entend parler de la prochaine arrivée d’un nouvel Amiga. Vrai que cet ordinateur personnel des années 80, le premier à offrir de vraies capacités multimédia totalement étonnantes pour l’époque, n’en finit pas de renaître de ses cendres. Pourtant, la stratégie annoncée il y a quelques mois par Bill McEwen, le président d’Amiga Inc. (voir édition du 21 mars 2000) semble être suivie à la lettre. Début 2001 devraient donc être disponibles les premiers AmigaOne, première évolution matérielle de l’Amiga depuis 6 ans. Amiga Inc., qui ne s’occupe que de la partie logicielle, s’est donc rapproché de partenaires pour la fabrication et la distribution des AmigaOne. Le premier d’entre eux est l’Anglais Eyetech Group, déjà connu pour son soutien à la communauté Amiga. Pour obtenir la certification AmigaOne, le fabricant doit suivre les spécifications suivantes : 64 Mo de mémoire vive au moins, une carte graphique Matrox, une puce audio EMU10K1 de Creative Labs, un disque dur de 10 Go, un lecteur de CD ou de DVD, des ports USB norme 1.0, un port FireWire, une connexion Ethernet 10/100, un modem 56K et des ports d’extension format PCI libres.

A première vue, rien ne distingue plus un Amiga nouvelle formule d’un PC ou d’un Mac d’aujourd’hui. En réalité, l’originalité repose sur le logiciel. En partenariat avec le Tao Group, Amiga a développé un nouveau système d’exploitation, appelé Amiga Digital Environnement (DE), qui se veut universel. Il est donc capable de fonctionner sur plusieurs types de processeurs (Power PC, x86, ARM, SH4 et Mips). De plus, il peut être utilisé soit de manière autonome, soit par dessus un autre système. Le nouvel OS se veut tellement universel qu’il devrait être capable de fonctionner, sans modification majeure, aussi bien sur un PC de poche que sur un serveur multiprocesseurs. « Nous pouvons aller jusqu’à 100 processeurs dans une même machine, » a-t-il même indiqué.

A ce petit jeu, on se demande si l’Amiga n’y perd pas un peu son âme. D’ailleurs, une capture d’écran du dernier système AmigaOS 3.9, en cours de développement, ne permet guère de le distinguer de Windows ou Linux. Les aficionados seront tout de même heureux d’apprendre qu’un système d’émulation permettra aux nouvelles machines de faire tourner les anciens logiciels, prévus pour le processeur Motorola 68000 d’origine.

Pour en savoir plus :

* Le site de l’AmigaOne (en anglais)

* Les produits Amiga d’EyeTech (en anglais)