Le réseau d’observation des pirates s’étend
Lors des Black Hat Briefings, rencontres sur la sécurité informatique qui se tenaient à Las Vegas les 11 et 12 juillet, le projet Honeynet a pu se féliciter de l’extension de son réseau. Ce dernier consiste en des leurres reliés à Internet et destinés à observer l’activité des pirates informatiques. La marine américaine collaborerait notamment au projet.
Le projet Honeynet s’étoffe. Coordonné par Lance Spitzer, responsable de la sécurité chez Sun microsystems, Honeynet est un réseau reliant des honeypots, littéralement « pots de miel », les pirates informatiques jouant le rôle des abeilles (voir édition du 29 décembre 2000). Les rencontres sur la sécurité informatique des Black Hat Briefings qui se sont tenues à Las Vegas les 11 et 12 juillet furent l’occasion d’une démonstration des derniers outils à disposition du système. L’occasion aussi de rallier de nouveaux partenaires au projet, un aspect essentiel. « Actuellement, les attaquants ne s’inquiètent pas car il n’existe qu’un seul Honeynet », expliquait Lance Spitzer, cité par ZDNet.com. « Pourtant, plus nous [nous] déployons, plus vite nous [les] trouverons. »
D’après Reuters, le projet serait sur le point d’être déployé sur de nombreux réseaux informatiques à travers le monde, dont celui de la marine américaine. Le but officiel d’Honeynet n’est pas d’attraper les pirates, mais de les comprendre, ce qui n’empêche pas ses membres de prévenir les autorités en cas de faits répréhensibles avérés. « Collecter des informations sur l’ennemi est essentiel », estime Lance Spitzer cité par Reuters. « Nous voulons apprendre au sujet des outils, des techniques et des motivations [des hackers] ». Les membres du projet pourraient ainsi prévoir une attaque en se fondant sur des études statistiques. A ce jour, HoneyNet compterait une trentaine de membres.