Réseau haut débit : le conseil général du Jura tape du poing
Quelques mois après l’inauguration de son réseau d’initiative publique, le Jura demande à son délégataire de finaliser la construction d’ici fin novembre sous peine de voir le dossier se terminer devant les tribunaux.
Initié par le conseil général du Jura en 2007 sous forme de délégation de service public, le réseau haut débit était censé être le remède aux nombreuses zones blanches dans ce département. Mais durant la construction, le projet a connu bien des déboires.
A commencer par les réticences de la population face à la technologie hertzienne WiMax qui a occasionné des retards dans la livraison finale du réseau prévue début 2009. ITespresso avait d’ailleurs couvert l’inauguration en mars 2009.
Quelques mois plus tard, tout ne semble pourtant pas réglé. Le journal Le Progrès fait ainsi état de remous entre le conseil général du Jura et son délégataire Connectic39, une société composée d’Eiffage (80%) et Altitude Infrastructure (20%).
Un surcoût qui ne passe pas
C’est la livraison du réseau qui serait à l’origine d’une mise en demeure formulée jeudi 5 novembre par la collectivité locale.
Le conseil général du Jura exhorte la société Connectic39 à livrer la totalité de l’infrastructure haut débit et l’ensemble des documents relatifs pour le 20 novembre alors que l’échéance était initialement fixée au mois de février dernier.
« Passée cette date, et comme le stipulent les termes du contrat liant les deux parties, des indemnités de 2000 euros par jour de retard seront imputées à Connectic 39 » , précise Le Progrès.
Mais l’alliance Eiffage-Altitude Infrastructure réclame elle de son côté près d’un million d’euros pour couvrir « les surcoûts ». Une demande qui ne plait guère aux élus et qui pourrait se terminer au tribunal si les parties ne trouvent pas un accord rapidement.
Le conseil général du Jura n’est en tout cas pas la seule collectivité qui rencontre des difficultés avec Eiffage. Dans la même région, le projet de boucle haut débit dans l’aire urbaine Belfort-Montbéliard est à l’arrêt depuis plusieurs semaines.
La aussi, une demande – refusée – de moyens financiers supplémentaires est à l’origine du bras de fer entre le délégant (Syndicat mixte de l’Aire urbaine) et son délégataire, Alliance Connectic.