Cela avait mis Steve Jobs hors de lui. Trois jours avant sa Keynote, le fournisseur de cartes graphiques canadien ATI avait laissé passer un communiqué de presse révélant la teneur du discours de l’iCEO de Cupertino. Une boulette dont ce constructeur a dû payer les pots cassés : Steve Jobs a, semble-t-il, fait retirer toutes les cartes graphiques équipées du dernier processeur Radeon des machines sur lesquelles elles devaient être présentes, et principalement du Cube (voir notre édition du 24 juillet 2000).
Une erreur « qu’ils ne sont pas prêts de refaire », avait commenté un des employés d’Apple présents au salon. Aucune mention d’ATI n’avait été faite lors de l’intervention de Jobs au Javits K. Javob Convention Center. Le responsable d’ATI qui devait monter sur scène présenter la nouvelle puce graphique n’en avait pas eu la possibilité. Et avait perdu ainsi l’occasion de damer le pion à ses principaux concurrents qui faisaient alors monter la pression en laissant supposer que leurs produits seraient disponibles en option sur le site d’Apple (voir notre édition du 5 juin 2000).
Le Radeon semble désormais en passe de revenir sur le site d’Apple, où il est cité dans la rubrique « Pour en savoir plus », en langue anglaise. Le texte vante les mérites du rendu 3D du Radeon et de ses capacités pour les professionnels du graphisme. Cette carte est destinée à remplacer en option sur le G4 Cube, les cartes ATI Rage 128 Pro, âgées de deux ans et qui commencent à soutenir difficilement la comparaison face aux autres produits disponibles sur le marché. La question de leur remplacement, à terme, par des cartes équipées du Radeon en standard sur certains Macs est d’ailleurs d’actualité.
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