Le Sénat préconise un partenariat avec Google pour numériser le patrimoine littéraire
Un rapport du Sénat préconise de se rapprocher de Google Books pour partager le coût de numérisation du patrimoine littéraire français stocké par la Bibliothèque nationale de France.
La volonté de numérisation des livres par Google semble avoir trouvée un écho favorable chez les sénateurs.
En effet, dans un rapport rédigé par Yann Gaillard (UMP) qui a été rendu public lundi 1er mars, la Commission des finances du Sénat a jugé « indispensable » un recours aux services du moteur de recherche américain pour numériser les ouvrages de la Bibliothèque nationale de France (BnF).
Selon ce rapport, au vu des moyens dont dispose actuellement la BnF, il faudrait investir pas moins de 750 millions d’euros sur une période de 375 ans pour que celle-ci parvienne à numériser les 15 millions d’ouvrages qu’elle stocke dans ses archives.
On l’a compris, le chantier est trop long et trop cher pour être supporté exclusivement par la bibliothèque. D’où l’intérêt de tendre la main à Google.
Les crédits du Grand Emprunt ne sont pas réservés à la BnF
Dans le grand emprunt voulu par Nicolas Sarkozy, un budget de 750 millions d’euros a été prévu pour numériser l’ensemble du patrimoine français (bibliothèques, œuvres des musées, films, archives de l’Institut National de l’Audiovisuel…).
Le rapport du Sénat précise d’ailleurs que « même en prenant en compte l’emprunt national, sur les 400 millions d’euros qui paraissent nécessaires pour mener à bien le projet, seulement 160 millions sont actuellement financés. »
Enfin, le document reprend en partie des éléments d’un précédent rapport remis à Frédéric Mitterrand par Marc Tessier qui préconisait la création d’une plate-forme commune française de numérisation des ouvrages et un partenariat gagnant-gagnant avec Google Books.
Reste aujourd’hui à fixer un accord avec la firme américaine. Car ce partenariat ne sera sans doute pas sans contrepartie…