Le SMS : nouvel eldorado du marché du renseignement téléphonique ?
Le groupe PagesJaunes change de numéro pour son service dédié. Mais le « too too you too » 118 218 réplique…
Le SMS semble être devenu un nouveau créneau porteur pour les 23 acteurs qui occupent le marché des numéros de renseignements en 118, qui s’est ouvert il y a trois ans.
Car le secteur des renseignements téléphoniques semblent connaître quelques difficultés. Seulement 20% des Français utiliseraient aujourd’hui des numéros en 118, et au deuxième trimestre, 31 millions d’appels ont été reçus, soit 11,9% de moins qu’un an plus tôt, selon l’AFP.
Premier signe tangible de l’effervescence : le service ad hoc du groupe PagesJaunes, lancé en avril dernier et connu jusqu’ici sous le 32 008, se transforme en 118 008.
Son but: « poursuivre [la] stratégie de développement multicanal [des PagesJaunes] en accentuant [sa] présence sur le mobile et renforcer [sa] position sur le marché des renseignements gratuits par SMS », annonce Michel Datchary, P-DG de PagesJaunes, cité dans le communiqué de presse.
Les renseignements par SMS des PagesJaunes misent avant tout sur la gratuité de ce service. En effet, l’envoi du SMS n’est pas surtaxé. En échange, dans le SMS de réponse contenant les informations demandées, un petit texte publicitaire est inséré à la fin du message.
Ce modèle économique est différent de celui retenu par le service par SMS 118 712 d’Orange, qui nécessite l’envoi d’un SMS surtaxé pour accéder aux renseignements demandés.
Le 118 218 se distingue
Quant au fameux 118 218 et son fameux jingle « Too too yoo too » qui lui a valu un accroissement rapide de sa notoriété, il a décidé de prendre une autre voie.
Depuis fin octobre, il propose de fournir, via des SMS surtaxés, des réponses à toutes les questions que se posent les « mobinautes ». Ce service, baptisé Tout sur tout, promet une réponse en trois minutes après l’envoi d’un SMS surtaxé de 0,50 euro à tous les types de questions possibles et inimaginables, comme « Combien existe-t-il de races de chats ? » ou « Qui a inventé le téléphone ? ».
Pour répondre à ces SMS, le 118 2189 dispose d’une équipe de quelques dizaines de personnes réunie dans un centre d’appels à Paris. « Nous nous inspirons d’expériences étrangères, aux Etats-Unis et en Angleterre, où ces services reçoivent plusieurs millions de SMS par mois », précise Bruno Massiet du Biest, directeur général du 118 218, cité par l’AFP.