Le Velociraptor en voie d’extinction chez Western Digital
Partie remise pour les disques durs Velociraptor. Western Digital leur offre une dernière jeunesse avant d’orchestrer leur retraite au profit des SSD, plus performants, aux détriments de l’endurance et du coût global.
Sur la voie d’un inéluctable passage de témoin, Western Digital offre à son vénérable disque dur Velociraptor un ultime sursis : le passage à 1 To sur trois plateaux, contre 600 Go jusqu’alors.
Pour autant, le rideau ne devrait pas tarder à se refermer sur l’inexorable prise de pouvoir des SSD, dont les débits en lecture et les progrès constants en termes de vitesse d’écriture contrarient d’autant plus ces 10 000 tours/minute qui constituent l’argument principal de la gamme Velociraptor.
Signe précurseur d’une extinction imminente, le modèle en question conserve une interface S-ATA à 6 Gbit/s.
Les taux de transfert, devenus insignifiants face à la vélocité de la mémoire flash, passent à la trappe au profit d’un doublement du cache, de 32 à 64 Mo.
Un MTBF (intervalle moyen entre deux déficiences) estimé à 1,4 million d’heures en fait néanmoins un bon élève en la matière. Il en est tout autre pour l’échelle tarifaire : 280 euros pour la version 1 To, soit 28 centimes du gigaoctet.
Ramenés à cette même unité de référence, les prix augmentent même sensiblement pour les versions à 500 Go et 250 Go, respectivement affichées à 170 et 120 euros.
Western Digital lui-même a dans son catalogue nombre de dispositifs significativement moins onéreux.
Alors que le marché a globalement imposé la modique somme de 0,05 euro / Go comme un palier conventionnel.
A l’heure d’agiter les mouchoirs pour saluer ce baroud d’honneur, l’humeur est davantage au Thunderbolt, que WD vient d’implémenter dans ses NAS My Book Live Duo.
En outre, le constructeur mise sur les évolutions de la technologie d’enregistrement perpendiculaire (abréviée PMRT, en vigueur depuis 2006) pour recentre sa stratégie sur l’optimisation de la densité des données, dans une optique : diminuer le coût du stockage.
La dernière escarmouche sur ce front remonte au mois dernier, avec un My Passport 2,5 pouces à 2 To, soit plus de 300 Go/cm².
Plus globalement, des principaux acteurs du segment, il n’en est pas un qui ne cherchât pas midi à sa porte.
Chacun a d’ailleurs son idée sur le sujet : aux premières loges, Hitachi exhausse le mastodonte UltraStar 7K4000 comme le digne représentant de la génération Advanced Format 512e destinée aux data centers et aux applications à capacité optimisée.
Intel préfère travailler sur la finesse pour atteindre les 5 millimètres, en adéquation avec la politique ultrabook.