Le nombre de spams a amorcé une forte hausse en octobre pour atteindre 89,07% du volume total d’e-mails reçus dans le mois, selon des données fournies par SoftScan. L’éditeur de logiciels de sécurité a précisé que la situation présente était très différente de la période estivale, période au cours de laquelle une baisse du trafic global peut affecter la validité des statistiques. Cette fois en revanche, le dernier pic de croissance est entièrement dû à une recrudescence du nombre de spams.
Avec une proportion de 96% atteint au début du mois d’octobre, le nombre de messages indésirables est arrivé à un niveau record. Un phénomène qui confirme les prévisions des analystes convaincus que la tendance sur l’ensemble du mois ait été largement supérieure à celle enregistrée au cours des deux mois précédents.
« La hausse du nombre de spams généralement observée pendant l’été s’explique par la baisse des échanges d’emails professionnels liés à cette période de prises de congé », explique Diego d’Ambra, responsable technique de SoftScan. « Mais, cette fois, le niveau d’emails légitimes est resté identique, ce qui signifie que le pic est simplement dû à une croissance marquée de près de 4% du volume de spams. » En revanche, le nombre de virus sur la période est demeuré faible, représentant seulement 0,41% des emails analysés par SoftScan. Les attaques par phishing demeurent la menace dominante.
De son côté, son homologue Secure Computing a observé une augmentation de 200% du nombre de spams images au cours des derniers mois. Ce type de spams représente aujourd’hui 30 % de tous les messages de spam et environ un message sur quatre diffusé sur Internet.
« Le spam image constitue un problème particulièrement difficile pour plusieurs raisons », a déclaré Michael Osterman, fondateur et analyste du ca binet Osterman Research. « Il est bien plus difficile à détecter par les technologies traditionnelles de blocage et de filtre anti-spam. Il est en outre généralement plus lourd qu’un spam texte normal et consomme par conséquent davantage de bande passante et d’espace de stockage. »
Les logiciels anti-spams traditionnels reposent sur des techniques de filtrage de contenu telles que le filtrage par mots-clés ou l’analyse bayésienne pour détecter la présence de messages indésirables. Mais ces techniques s’avèrent inefficaces pour lutter contre les spams images. A en croire Secure Computing, même la reconnaissance optique de caractères est inefficace.
Mais l’éditeur affirme toutefois que sa plate-forme TrustedSource permet de stopper les spams images en collectant des informations sur les expéditeurs et sur les types d’emails générés grâce à l’accumulation de données provenant de plus de 7000 capteurs utilisés à travers 48 pays.
A mesure qu’elle accumule des données, la plate-forme TrustedSource gagne en exhaustivité, ce qui lui permet de classer la fiabilité des expéditeurs en utilisant différents moyens d’identification, tels que l’adresse IP, le nom de domaine ou la réputation de l’URL, ajoute l’éditeur.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 1er novembre 2006
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