Le Web français commence à s’engager contre les enlèvements d’enfants
Vidéo, bannières et bandeaux devraient permettre d’avertir les internautes lors d’un enlèvement. Ce qui devrait compléter le dispositif public multi-médias.
La lutte contre les enlèvements d’enfants passe également par le Web. Nicole Guedj, présidente de la Fondation Casques Rouges et ancienne secrétaire d’Etat aux droits des victimes (2004-2005 sous le gouvernement Raffarin III), a décidé de déployer le dispositif sur Internet, en collaboration avec des grands acteurs du monde des télécoms et du Web (France Telecom, MySpace, Google…).
Jusqu’ici, le dispositif actuel s’active avant tout sur les chaînes de télévision et à la radio. Tandis que le Web jouait un rôle secondaire. Cela va changer. Le portage de l’alerte enlèvement sur le Web et la création pour l’occasion du collectif « e-@lertenlevement » vise à profiter de l’impact de la Toile pour assurer une couverture maximum de la population et optimiser la recherche.
Orange, Free, SFR, Google, Yahoo!, Microsoft, Dailymotion, BlogSpirit, l’Association des Services Internet Communautaires (Asic) et Silicon Sentier ont ainsi décidé de s’engager aux cotés de l’ex-secrétaire d’Etat qui avait initié le mouvement en introduisant en France le système d’Alerte médiatique sur les enfants recherchés.
Lancer une alerte à 15 millions d’internautes
L’affichage de bannière, de bandeaux et de vidéos sur les portails Internet fixe et mobile des sites et acteurs partenaires devraient permettre d’atteindre et d’avertir plus de 15 millions d’internautes, à leur domicile, comme sur leur lieu de travail.
Un message d’alerte sera ainsi massivement diffusé dans les trois premières heures, toujours cruciales lors d’un rapt, puis durant 21 heures. Les vidéos et photos seront par la suite effacées des pages des différents sites.
Le gouvernement prendra également part au dispositif. « Nous nous appuierons sur le fil RSS du ministère de la Justice et nous mettrons en commun nos outils techniques » indique Nicole Guedj au journal Metro. Le plan d’alerte sur le Web sera opérationnel à partir du 1er juin prochain.