Le Web, source d’inspiration pour les aspirants aux grandes écoles
Une étude britannique révèle que 5% des postulants remplissent leur dossier
de candidature avec des informations empruntées au Web.
Au Royaume-Uni, une étude réalisée par l’UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), l’organisme central qui traite des demandes d’étudiant préparant une admission aux universités britanniques, a révélé qu’environ 5% des postulants plagient les supports d’inscription disponibles sur le Web.
Sur 50 000 déclarations personnelles jointes aux demandes d’admission à l’UCAS, 2500 contenaient des informations copiée sur des sites Web conçus pour aider les étudiants à renseigner ce type de formulaires.
L’étude a été réalisée à la demande de l’UCAS par CFL Software Development, qui produit la suite de programmes de détection CopyCatch.
L’étude a été menée après le 15 octobre 2006, la date limite fixée pour le dépôt des candidatures pour Oxbridge et pour les écoles de médecine, de dentisterie et de sciences vétérinaires.
La majorité des informations plagiées provient d’un seul site, Studential.com, qui offre gratuitement des recommandations concernant tous les aspects liés à la vie universitaire et au processus de candidature, et notamment des modèles de déclarations personnelles.
Près de 800 candidatures à l’école de médecine comprenaient des déclarations personnelles contenant des phrases entières directement empruntées de trois des exemples types fournis sur le site Studential.com.
Quelque 370 demandes faisaient état d’une certaine fascination pour le fonctionnement du corps humain (« a fascination for how the human body works« ) et 175 évoquaient un grand-père âgé ou infirme (« an elderly or infirm grandfather« ).
Plus surprenant encore, 234 candidats ont expliqué qu’ils se sont découvert un penchant pour la médecin à la suite d’un incident chimique ayant provoqué un trou dans leur pyjama à l’âge de huit ans.
L’étude a également observé que le nombre de candidatures comprenant des informations empruntées avait tendance à augmenter à l’approche de la date butoir, mais que le nombre de plagiat à partir de sources Web demeurait très limité avec une proportion inférieure à 1% des dépôts.
Les informations ainsi calquées apparaissent plus généralement à la fin de la déclaration ou bien dans la description des raisons invoquées pour le choix d’une discipline en particulier.
« Nous nous réjouissons de constater que le plagiat demeure un phénomène marginal dans les demandes de candidatures universitaires et que peu de candidats sont prêts à payer pour plagier des informations », a déclaré le président de l’UCAS Anthony McClaran.
« Nous prenons l’intégrité des candidatures très au sérieux, aussi avons-nous ordonné cette étude dans le but d’évaluer la nécessité à l’avenir de trier les demandes contenant des informations empruntées’, poursuit le représentant de l’UCAS. « Conformément à notre engagement continu de maintenir des normes d’intégrité, nous allons prochainement doubler l’effectif de notre unité de vérification, l’organisme chargé d’identifier les candidatures frauduleuses. »
Adaptation d’un article de Vnunet.com en date du 8 mars 2007