Leap Motion : fin de l’aventure en solo dans la réalité virtuelle

Leap Motion et Ultrahaptics ne font désormais plus qu’un.

La communication officielle des deux entreprises fait état d’un « accord stratégique » visant à « associer leurs expertises ».

Dans les faits, selon le Wall Street Journal, le premier est vendu au second, pour environ 30 millions de dollars. Soit dix fois moins que la valorisation qu’on lui prêtait en 2013 au sortir d’un tour de table emmené par Founders Fund, pointure du capital-investissement dans la Silicon Valley.

Ce financement était intervenu quelques mois après la présentation de la technologie de reconnaissance de mouvements Leap Motion. Laquelle alliait, dans le même esprit que le Kinect de Microsoft, des caméras et des capteurs à infrarouges.

Un saut dans la VR

La commercialisation avait démarré fin 2013, sous la forme d’un contrôleur compatible avec les environnements Windows et Mac. Des partenariats avaient été signés avec HP et Asus pour une intégration dans certains PC.

En 2016, Leap Motion avait adapté sa technologie pour investir, sous la marque Orion, le marché de la réalité virtuelle. L’entreprise avait fini par proposer son propre design de casque à destination des fabricants.

Dans un contexte financier délicat, une levée de fonds supplémentaire avait été bouclée en 2017, pour un montant de 50 millions de dollars.

L’année suivante, Apple aurait proposé d’acquérir Leap Motion pour une somme estimée entre 30 et 50 millions de dollars. Avant de se rétracter… comme cinq ans plus tôt.

* La société britannique Ultrahaptics est à l’origine d’une technologie haptique qui permet de « ressentir » les objets virtuels en reproduisant la sensation de toucher grâce aux ultrasons. Elle fait l’objet de partenariats dans l’automobile (Bosch, Harman), le secteur médical ou encore les jeux vidéo.

Illustrations © Leap Motion & Ultrahaptics