En 2013, Leap Motion lançait un contrôleur relié à un ordinateur et capable de reconnaitre des mouvements de la main. L’appareil à 80 dollars se serait écoulé à 500 000 exemplaires depuis lors.
Mais, David Holz et Michael Buckwald, les deux cofondateurs de la start-up, veulent aller plus loin ou plutôt ailleurs avec leur technologie.
Alors que leur interface homme-machine basée sur des commandes gestuelles semble condamnée à rester au stade de niche, son intégration dans le segment de la réalité virtuelle pourrait changer la donne.
À cet effet, Leap Motion a développé Orion, un système hérité du contrôleur Leap Motion mais adapté à la réalité virtuelle. Grâce à des capteurs et du logiciel, la technologie mise en oeuvre peut suivre les mouvements de la main. Cela permet de manipuler virtuellement des objets ainsi que d’autres interactions via le prisme de la réalité virtuelle.
Son annonce intervient alors que ce nouveau secteur a le vent en poupe. Tous les acteurs IT s’évertuent à proposer l’expérience la plus aboutie possible à coup de framerate d’affichage élevé et de lag (temps écoulé entre les mouvements et l’affichage) réduit à son maximum. Il en va du confort d’utilisation et de la qualité d’immersion.
Mais les solutions proposées manquent cruellement d’une interface homme-machine adaptée. Oculus proposera bien un contrôleur dédié dès le second semestre 2016 et offre déjà un contrôleur Xbox One avec son casque Oculus Rift.
Mais quoi de plus naturel que d’utiliser ses mains pour interagir avec l’environnement une fois plongé dans un univers virtuel ?
C’est la raison pour laquelle Orion prend tout son sens et semble plutôt prometteur, si l’on en croit également la vidéo qui le présente. « Il y a beaucoup de choses que vous voulez faire dans la réalité virtuelle que vous ne faites pas sur un PC, » explique David Holz.
On pourrait voir cette technologie intégrée dans des casques de réalité virtuelle dès cet automne. Reste à savoir précisément quelles sociétés l’intégreront dans leur produit.
Google avec son casque autonome attendu dès cette année semble s’être tourné vers Movidius pour exploiter sa technologie déjà entrevue avec le projet Tango. Ce dernier effectue une reconnaissance 3D en temps réel de l’environnement. De son côté, Oculus a déjà procédé à des acquisitions pour appréhender ce domaine, avec notamment celles de Nimble VR et de Pebble Interfaces.
La technologie de cette dernière est d’ailleurs assez proche de celle de Leap Motion. Ou encore du Kinect de Microsoft pour lequel Pebbles a conçu des puces dédiées pour les fonctionnalités de reconnaissance de l’environnement 3D et des gestes.
Quant à Nimble VR, start-up basée à San Francisco, elle est spécialisée dans les domaines de la l’intelligence artificielle et de la vision artificielle. Elle a creusé le sillon de l’apprentissage automatique (machine learning) pour mettre en oeuvre une technologie à même de suivre et de modéliser les mouvements de la main.
Si la technologie virtuelle est un nouvel eldorado pour les acteurs IT, la reconnaissance des mouvements de la main en est un autre au sein même de ce domaine.
(Crédit photos : @LeapMotion)
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