A l’heure où le Flash tend à se généraliser sur les plates-formes des smartphones Android et RIM Blackberry, Symbian OS voire Windows Phone 7 et HP WebOS 2.0, Apple s’obstine à se débarrasser de la technologie d’Adobe, souligne Silicon.fr.
Ainsi, le nouveau MacBook Air présenté la semaine dernière est le premier laptop de la firme de Cupertino dépourvu en standard du Flash.
« Nous sommes heureux de continuer à supporter Flash sur Mac et le meilleur moyen que les utilisateurs disposent de la version la plus récente et sécurisée est qu’ils la téléchargent directement de chez Adobe », affirmait le porte-parole d’Apple, Bill Evans, suite à la présentation des nouveaux produits de la « marque à la pomme ». Autrement dit, « Démerdez-vous ! ».
En l’occurrence, les mises à jour de sécurité de Flash jusqu’alors prises en charge par l’éditeur de Mac OS X ne le seront plus. Ce sera donc à l’utilisateur de gérer lui-même la sécurité de son système face aux failles de sécurité du player Flash d’Adobe.
Certes, cette autonomie peut-être un gage d’efficacité pour l’utilisateur qui n’attendra pas la nouvelle mise à jour de sécurité de son système, souvent tardive en matière de Flash, pour boucher les brèches de sécurité du lecteur dédié.
Mais combien d’utilisateurs de Mac auront seulement conscience des risques qu’ils font courir à leur ordinateur s’ils ne se tiennent pas régulièrement informés des mises à jour (ici notamment) ? Quant ils savent seulement ce qu’est Adobe Flash.
Si Apple laisse tomber le Flash (à commencer sur l’iPhone), Adobe, de son côté, n’oublie pas les clients d’Apple. L’éditeur a annoncé qu’il développerait une version du player Flash qui supporterait la mise à jour automatique, à la manière des versions pour Windows. Mais aucune date quant à la disponibilité de cette nouvelle version n’a été avancée.
A noter cependant que ni Windows 7 ni Vista (contrairement à XP) n’intègrent le client d’Adobe. Mais les deux éditeurs ont passé des accords (notamment en matière de cycle de vie des produits et de sécurité) pour soutenir le Flash, malgré la technologie concurrente Silverlight de la firme de Redmond. Les bonnes relations entre les deux sociétés ont même prêté cours à des rumeurs de rapprochement entre Microsoft et Adobe avant d’être finalement démenties.
En revanche, les relations entre Adobe et Apple ont commencé à se dégrader alors que Steve Jobs avait clairement décidé de réfuter Flash sur ses terminaux mobiles iPhone, iPod Touch et iPad. Il s’en est expliqué dans une lettre publique dans laquelle il estime vieillissante la technologie d’Adobe et donc inadaptée à ses terminaux, tant pour des raisons de performances que de sécurité.
Technologie aujourd’hui remplaçable par le HTML5, notamment, selon la firme de Cupertino. Néanmoins, Adobe s’est toujours débrouillé pour permettre l’installation de sa technologie sur les produits mobiles d’Apple, notamment en proposant des outils permettant de transformer les applications Flash en logiciels natifs pour l’iPhone et consorts.
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