Il y a du nouveau dans la gouvernance de Ledger.
Fleur Pellerin fait son entrée au conseil d’administration de la société, qui creuse le sillon de la sécurisation des applications liées à la blockchain.
Cette nomination* intervient dans le cadre d’un investissement réalisé par Korelya Capital.
Celle qui fut notamment ministre déléguée chargée de l’Économie numérique sous la présidence Hollande supervise ce fonds de capital-risque érigé par le fondateur du groupe Internet coréen Naver (qui exploite notamment le service de messagerie instantanée Line).
Korelya Capital participe à un tour de table d’un montant sans précédent pour Ledger : 75 millions de dollars.
Le Draper Venture Network emmène, via sa branche britannique Draper Esprit, cette opération à laquelle se joignent Firstmark Capital et le fonds franco-chinois Cathay Innovation.
Plusieurs investisseurs historiques sont également de la partie. C’est le cas de CapHorn Invest, du Digital Currency Group et du family office italien GDTRE – qui détient d’autres participations dans l’univers de la blockchain et des crypto-monnaies, dont Blockstream et Lightning Labs.
XAnge, qui avait pris le lead sur le tour d’amorçage de 1,3 million d’euros officialisé début 2015, ne remet pas au pot, mais reste au capital.
Le fonds du groupe Siparex avait aussi accompagné le tour de table de 7 millions d’euros annoncé en avril 2017 et emmené par la MAIF, avec la participation de Kima Ventures (fonds de Xavier Niel).
À l’époque, Pascal Gauthier, investisseur de la première heure, siégeait au conseil d’administration.
Depuis lors, l’ancien COO de Criteo a été nommé directeur général de Ledger. C’était, en l’occurrence, il y a quatre mois.
L’entreprise fondée et présidée par Éric Larchevêque (également à l’origine de la Maison du Bitcoin) revendiquait alors 62 employés et disait avoir vendu « plus de 300 000 » de ses portefeuilles matériels pour crypto-monnaies.
Le compteur en est désormais à 82 collaborateurs et « plus d’un million » de wallets, dans la lignée de partenariats avec des groupes technologiques comme Intel et Gemalto.
Dans le premier cas, Ledger a fait la jonction entre son système d’exploitation BOLOS (Blockchain Open Ledger Operating System) et les Software Guard Extensions (SGX) de la firme américaine. La technologie qui en résulte doit être déployée sur les portefeuilles logiciels (Electrum et MyEtherWallet sont cités) pour en améliorer la sécurité.
Dans le deuxième cas, BOLOS est intégré au sein des appliances SafeNet du groupe français. Première cible : les institutions financières, pour la gestion de leurs actifs en crypto-monnaies.
La solution SaaS « The Vault », lancée au printemps dernier, s’inscrit dans la même veine, sur fond d’institutionnalisation du bitcoin et consorts. Un phénomène marqué, entre autres, par la récente mise en place de contrats à terme sur deux places boursières de Chicago.
Un autre segment se professionnalise en parallèle : celui des ICO.
On constate, chez les investisseurs, une certaine fascination pour ces levées de fonds généralement réalisées au moins pour partie en crypto-monnaies, pour aider soit à la création d’une blockchain, soit au développement d’une organisation ou d’une application décentralisée (respectivement DAO et dApp) fonctionnant sur une blockchain existante.
Certains fonds, à l’image de Polychain Capital, ont développé une activité dédiée aux ICO, quand d’autres se sont positionnés directement sur des registres décentralisés, à l’instar de Blockchain Capital.
L’attrait est d’autant plus grand que certains projets organisent, en amont de leur ICO, une phase de prévente ouverte exclusivement aux institutionnels. Telegram est pressenti pour s’engager sur cette voie, avec l’objectif de lever un total de 1,2 milliard de dollars.
* Assortie de celle de Simon Cook (Draper Esprit), ainsi que celles de Matt Turck (FirstMark Capital) et de Ming-Po Cai (Cathay Innovation), à titre d’observateurs pour ces derniers.
Crédit photo : Ledger
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