En quelques jours, deux start-up accompagnées par Day One Entrepreneurs & Partners auront officialisé une levée de fonds.
Du côté de Diatly, qui fait l’intermédiaire entre marques et places de marché sous l’égide d’un contrat mutualisé et d’un « catalogue universel », on a réuni 2 millions d’euros.
Le compteur en est à 1 million d’euros pour Legalplace.
La SAS francilienne – née en 2015 à Sèvres et dont le siège social se trouve aujourd’hui à Nanterre – a misé sur l’alliance d’ingénieurs et de juristes afin de « digitaliser le process de rédaction d’actes juridiques », pour reprendre les propos de son président-cofondateur Racem Flazi.
L’intéressé, diplômé de Cambridge et de CentraleSupélec, est un ancien du cabinet Ernst & Young. Il a, comme Xavier Niel (Iliad-Free), Bruno Blin (Renault Trucks) ou encore Aïcha Mokdahi (Essilor), fait partie de la délégation française qui a accompagné le déplacement d’Emmanuel Macron à Alger en décembre dernier.
Son associé Samuel Goldstein (directeur général) sort également de CentraleSupélec. Il fut consultant chez Solucom, avec des missions menées entre autres pour GDF Suez et BNP Paribas.
Moncef Hammou, fondateur de Mozilla Algérie, partage toujours officiellement les fonctions de DG, mais semble avoir pris du recul sur l’opérationnel.
Fort d’une équipe de 25 personnes, Legalplace se dit « quasiment à l’équilibre » avec son offre dont la composante principale est un service en ligne de création de documents pour les particuliers et les petites entreprises.
Du bail commercial au contrat de travail en passant par les statuts d’associations, la start-up met en avant, dans ses conditions générales d’utilisation, la « modélisation dynamique et automatique » sur laquelle repose son service.
Les documents réalisés par ce biais sont facturés de 5 à 99 euros, précise Legalplace dans sa foire aux questions.
Il est possible de les faire relire pas des avocats également disponibles pour des entretiens téléphoniques – payants – de 20 minutes.
D’autres professionnels du droit peuvent être sollicité, et plus globalement « tout type d’experts », pour des prestations telles que la comptabilité et la représentation dans le cadre d’un litige.
L’offre de Legalplace comporte une troisième brique : la sous-traitance de formalités pour les entreprises (immatriculations, demandes à l’INPI…) tout comme les particuliers (aide à l’obtention de documents administratifs ou d’état civil).
Ont été constituées des formules d’abonnement – de 29 à 229 euros – qui donne accès à tout ou partie de la base de documents et/ou aux services susmentionnés.
Mis en avant par SNCF Développement en catégorie LegalTech parmi les « 1 000 qui font l’économie de demain », Legalplace évolue sur un segment concurrentiel, occupé notamment par Wonder.Legal (ex-Document-Juridique.com) et par Captain Contrat, qui a cumulé 5 millions d’euros de financement et se projette au-delà des TPE/PME.
Il existe des acteurs plus « spécialisés », à l’image de Legalstart, qui se concentre sur la gestion des problématiques liées à la création et à la modification de sociétés et d’associations.
Du côté de Legalplace, dont l’intérêt pour la thématique blockchain et les problématiques associées se sont illustrées au travers de plusieurs tribunes, on avait bénéficié, à la mi-2016, d’un premier coup de pouce de la part de Bpifrance avec la bourse French Tech.
La start-up revendiquait alors 50 000 utilisateurs. Elle venait d’ajouter, à sa base de documents, un modèle de contrat de travail à durée indéterminée. Le service de consultation d’avocat était quant à lui accessible depuis le printemps. Le mois d’octobre avait marqué l’annonce d’un partenariat avec Deliveroo pour aider les coursiers à créer leur société.
Crédit photo : LOSINPUN via Visualhunt / CC BY-NC-SA
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