[Mise à jour du 1er avril 2016 à 15 h 21 : l’article a initialement été publié avec un titre erroné. Nos excuses aux lecteurs…]
Il y a près d’un an, Legrand lançait son programme ELIOT (contraction de « Électricité » et « IoT ») avec l’objectif d’accélérer le développement de l’Internet des objets dans son offre à destination des marchés tertiaire, industriel et résidentiel.
Parmi les initiatives prises par la société française du CAC 40 devenue une référence mondiale des installations électriques, on aura relevé cette prise de participation au capital de Netatmo (spécialiste des objets connectés) ou encore ce partenariat technologique avec Samsung axé sur le BtoB à travers le pilotage des chambres d’hôtels.
Ça bouge aussi sur le volet domotique avec l’offre My HOME Play, orientée sur le sans fil dans une optique de petite rénovation. Un complément à la gamme My HOME domotique BUS, basée sur des commandes filaires* et plutôt destinée au neuf.
L’élément central de My HOME Play, ce sont ces interrupteurs « intelligents » qui viennent remplacer les interrupteurs traditionnels. Interconnectés, ils permettent de centraliser plusieurs fonctions en local : éclairage, température, ouverture et fermeture des volets roulants… avec divers équipements regroupés sous les marques Céliane, Niloé, Mosaic (Legrand), Espace Évolution (Arnould) ainsi qu’Axolute et Living-Light (BTcino).
Fonctionnant avec une pile CR2032 (autonomie non spécifiée), ces interrupteurs permettent de créer des scénarios que Legrand appelle les « smart actions » : une seule pression peut par exemple suffire à mettre une maison en sommeil.
L’offre vise essentiellement les installateurs qui cherchent à diversifier leur catalogue au-delà de technologies comme le courant porteur en ligne (CPL). Un dispositif de formation leur est d’ailleurs dédié, assorti de tutoriels reprenant les différentes étapes de l’installation, de la création d’un réseau radio au chiffrement des communications.
Dans l’absolu, la technologie My HOME Play est déjà exploitée depuis plusieurs années. La véritable nouveauté pour 2016, c’est le contrôle des éclairages et des volets via une application mobile (iOS, Android), en local ou à distance, moyennant la mise en place, sur le Wi-Fi domestique, d’une passerelle IP (tarif indicatif à l’unité dans le catalogue : 148 euros HT).
Legrand réalise désormais 30 % de son chiffre d’affaires dans les activités nouvelles que sont la domotique, l’infrastructure numérique ou l’assistance à l’autonomie, contre 10 % il y a 10 ans, nous confiait l’été dernier le P-DG Gilles Schnepp.
Dans le cadre de sa politique d’innovation axée sur l’interopérabilité, l’entreprise fondée en 1860 a rejoint une quinzaine de groupements dédiés aux objets connectés et aux communications sans fil.
Elle a aussi intensifié sa collaboration avec les start-up, via les pôles de compétitivité ou les laboratoires R&D, avec un objectif chiffré : une croissance annuelle moyenne à deux chiffres de ses ventes d’équipements connectés d’ici à 2020 (200 millions d’euros en 2014).
* En l’occurrence, un câble 2 fils servant à la fois pour l’alimentation des interfaces de commande et pour la transmission des ordres vers les contrôleurs installés dans le tableau électrique.
Crédit photo : cunaplus – Shutterstock.com
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