L’encre conductrice (« printed electronics »), produite à bas coût, peut potentiellement transformer l’industrie de la RFID, selon des experts de cette technologie d’identification par onde radio.
Le cabinet d’études ABI Research estime que l’impact de cette technologie de fabrication ne sera cependant pas significatif avant quelques années, contrairement à certaines attentes.
« Les produits, qui s’appuient sur l’encre conductrice (antennes, transistors et batteries), pourraient finalement modifier la donne de l’industrie de la RFID », a déclaré Sara Shah, analyste d’ABI Research. « Directement appliqués à [certains] matériaux, ils pourraient permettre aux constructeurs et distributeurs de créer leurs propres ’emballages intelligents’ et de contourner ainsi toute la chaîne de production d’étiquettes RFID. »
Sara Shah a ajouté que l’encre conductrice d’un tag (l’antenne du tag)
fonctionnant sur les bandes HF et UHF est désormais disponible et qu’une large proportion d’antennes UHF RFID pourraient au final être produites par ce mode. Mais la gestion de la chaîne d’approvisionnement à partir de fréquences UHF, qui serait le marché idéal, connaît une croissance plus lente que prévue.
Des transistors imprimés inadaptés
Quant aux transistors qui s’appuient sur l’encre conductrice et qui ne fonctionnent que sur la bande de basses fréquences (LF) et avec des performances inférieures, ils ne sont pas encore disponibles. « Lorsque ce type de transistors arrivera en 2008, il ne pourra pas rivaliser avec les transistors en silicium », prévient Sara Shah.
« Compte tenu de leur mode de fonctionnement à basse fréquence et de leur incompatibilité avec les lecteurs existants, ils ne conviendront pas aux chaînes d’approvisionnement en boucle ouverte tant que des standards d’étiquetage LF par item n’auront pas été définis. Ils pourraient cependant, entre-temps, trouver leur propre marché dans le domaine de l’étiquetage d’objets non critiques et à très bas coût. »
L’analyste estime que les transistors à encre conductrice pourraient jouer un rôle dans des systèmes de gestion des actifs en boucle fermée, ce qui permettrait de fournir des niveaux d’exigence acceptables. Un schéma crédible depuis que les utilisateurs finaux affirment avoir recontré plus de succès avec cette application dans le cadre d’un étiquetage traditionel.
Sara Shah pense que les batteries à encre conductrice trouveront aussi une place sur ce marché car elles permettront d’ajouter des capteurs de température, d’humidité et de lumière sur les étiquettes RFID.
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 30 mai 2006)
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