Fin août, Lending Club sortait officiellement de l’ombre pour sa procédure d’entrée en Bourse, avec le dépôt d’un document officiel auprès de la Securities and Exchange Commission (autorité de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis) en vue d’une introduction sur le NYSE.
L’échéance approche : il n’est probablement plus qu’une question de jours, voire d’heures avant le démarrage de la cotation. La plate-forme américaine de prêts entre particuliers fondée et dirigée par le Français Renaud Laplanche vise une fourchette de 12 à 14 dollars par action, ce qui lui permettrait de lever jusqu’à 929 millions de dollars… sur la base d’une valorisation à 6,5 milliards. Il s’agirait de la plus importante IPO réalisée depuis le début de l’année aux Etats-Unis par une entreprise du secteur high-tech. A titre comparatif, le « Frenchy » Criteo, spécialiste de la publicité comportementale, avait récolté 251 millions de dollars lors de son arrivée sur le NASDAQ le 30 octobre 2013.
Basée à San Francisco, Lending Club réinvente le business du crédit en exploitant, depuis 2007, sa plate-forme de finance participative de nouvelle génération qui permet la mise en relation de prêteurs et d’emprunteurs, avec des taux d’intérêt plus bas que ceux du marché. Ses activités d’investissement et de trading sont aujourd’hui réalisées dans une trentaine d’Etats américains. La clause « blue sky exemption » liée à l’IPO lui permettra d’opérer sur tout le territoire, comme le notent Saxo Banque et le Crédit Agricole.
Accompagnée dans son grand saut en Bourse par les banques d’affaires Morgan Stanley, Citigroup et Goldman Sachs, la société Internet de Renaud Laplanche va pouvoir profiter de l’opération pour effacer ses dettes de 50 millions de dollars contractées sous la forme d’un prêt bancaire en avril 2014, lors de son dernier tour de table. Elle disposera du capital nécessaire à sa stratégie de croissance, marquée par l’acquisition de prêteurs spécialisés (comme SpringStone Financial, racheté au printemps pour 140 millions de dollars) et le développement de la gamme de prêts (immobilier, PME…).
Depuis sa création, Lending Club a levé 285 millions de dollars. Trois des fonds qui l’ont soutenue ont prévu de vendre leurs parts dès l’IPO : Canaan Partners pourrait engranger plus de 40 millions de dollars ; Kleiner Perkins Caufield & Byers en récupérerait 27,6 millions ; Union Square Ventures, 24 millions. Quant aux parts détenues par Renaud Laplanche, elles pourraient valoir près de 180 millions de dollars.
Avec son taux d’intérêt moyen de 14,4 % (contre 20 % dans le secteur bancaire traditionnel), Lending Club procède aujourd’hui à l’émission de prêts d’un montant dépassant les 750 millions de dollars par trimestre. Une enveloppe qui pourrait atteindre 10 milliards de dollars en 2015-2016 au vu du niveau d’endettement des ménages américains.
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