A la recherche de points d’appui dans sa conquête sur le marché des smartphones, Lenovo se pencherait sur le cas BlackBerry et envisagerait un rachat.
Le groupe high-tech chinois, premier fabricant mondial de PC, aurait signé un accord de confidentialité afin de pouvoir consulter les comptes du constructeur télécoms canadien.
Rappelons que BlackBerry, engagé dans une situation périlleuse, cherche toujours une porte de sortie à la crise qu’il traverse après l’effondrement, ces dernières années, de ses ventes mobiles.
La tendance s’est confirmée lors de l’annonce des résultats financiers du 2e trimestre fiscal 2014 (de juin à août), avec des pertes avoisinant le milliard de dollars et la mise en oeuvre d’un plan de restructuration ponctuée d’une coupe claire dans la masse salariale – à hauteur de 40% des effectifs.
Des partenariats stratégiques et d’éventuelles scissions d’activités sont à l’étude, mais la revente – totale ou partielle – semble devoir s’imposer comme l’option première.
Actionnaire de BlackBerry à hauteur de 10% du capital, Fairfax Financial Holdings a récemment déposé une offre à 4,7 milliards de dollars, soit 9 dollars par action.
Mais le temps que l’investisseur trouve des fonds pour financer l’opération, BlackBerry reste ouvert à de meilleures offres.
Le fonds d’investissement privé Cerberus Capital Management serait ainsi sur les rangs.
Mike Lazaridis et Douglas Fregin, les deux cofondateurs de BlackBerry (RIM à l’époque) ont pour leur part affiché leur volonté de reprendre les manettes.
Ils détiendraient désormais, à eux deux, une participation de 8% dans la firme canadienne.
Dans le but de préparer un assaut sous forme d’OPA, Mike Lazaridis a mandaté la banque d’affaires et d’investissements Goldman Sachs.
La presse canadienne évoque aussi l’intérêt de Google, Cisco et SAP pour certains actifs de BlackBErry.
Et selon les témoignages concordants des sources ‘proches du dossier’ qui se sont confiées au Wall Street Journal, Lenovo mènerait les mêmes démarches, mais en coulisse.
Cette opération de croissance illustrerait le nouvel appétit des sociétés chinoises, qui cherchent à se développer sur les marchés occidentaux.
Il s’agirait aussi, pour Lenovo, d’un levier d’entrée dans l’administration américaine, où l’on comptait encore, fin 2012, plus d’un million de terminaux BlackBerry.
Aucune des deux sociétés n’a émis de commentaire quant à cette éventuel rapprochement… qui ferait sens pour le Canadien, lequel ne vise plus seulement un redressement opérationnel, mais aussi un changement capitalistique qui lui permette de sortir de l’ornière.
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