Les antennes-relais de Free Mobile suscitent la controverse à Paris
A Paris, Free rencontre des obstacles pour déployer les antennes-relais de son futur réseau mobile. L’installation des équipements télécoms sur le domaine public provoque un tollé parmi les élus verts et des associations.
Un traitement inéquitable entre opérateurs ?
Pour Free Mobile, l’enjeu est important : le déploiement porte sur 300 antennes à installer sur 250 toits d’immeubles. Une cinquantaine de sites publics serait concernée.
Sitôt la polémique lancée, la Ville de Paris a réagi par le biais d’un communiqué de presse.« Si la Ville ne passait pas cette délibération, elle serait condamnée immédiatement par les juridictions compétentes, ce qui ne ferait que différer d’à peine quelques semaines l’autorisation délivrée à Free. »
Il est vrai qu’une menace d’assignation devant une juridiction administrative pèse : Free pourrait très bien demander à la Ville de Paris de bénéficier du même droit que les trois autres opérateurs réseaux (France Telecom – Orange, SFR et Bouygues Telecom) au nom d’un principe de non-discrimination.
L’équipe municipale de Bertrand Delanoë aurait obtenu des concessions de la part de Free Mobile, comme le fait d’éviter le déploiement d’antennes-relais à proximité des crèches et des écoles et d’abaisser le seuil d’exposition aux ondes électromagnétiques.
« Il est important de noter enfin que Free s’est engagé à travailler sur des mobiles de nouvelle génération qui permettront d’éviter la pratique soupçonnée d’être en réalité la plus dangereuse, à savoir la proximité entre l’appareil mobile et l’oreille de l’usager », précise-t-elle.
Une « approche responsable » qui ne suffit pas à convaincre les verts et leurs alliés de renoncer.
« Le Conseil de Paris doit-il prendre le risque d’augmenter encore l’exposition des Parisiens aux ondes électromagnétiques? » , s’interrogent les élus locaux verts.
On le savait déjà : le chemin de Free Mobile sera parsemé de nombreuses embûches qui vont lui faire perdre un temps précieux.