Categories: Cloud

Les autorités américaines s’attaquent au module controversé MafiaaFire de Firefox

Mozilla Firefox n’en démord pas. La Fondation continue de défendre bec et ongle son extension MafiaaFire, en dépit des efforts du Department of Homeland Security (DHS) américain pour la supprimer.

« Pas de fondement légal », estime-t-on chez Mozilla.

On comprend cependant pourquoi MafiaaFire déplaît autant aux autorités. Le module permet en effet de contourner le blocage de plusieurs sites classés sur une liste noire du Web.

Silicon.fr évoque « une mise en quarantaine » de 82 adresses sur l’année 2010 (en supprimant la correspondance au niveau du serveur DNS).

On y trouve des sites accusés de faciliter la contrefaçon, le téléchargement illégal, la pornographie infantile ou des sites perçus comme une menace pour la sécurité nationale comme WikiLeaks.

Une interdiction que le module développé par MafiaaFire permet de contourner en redirigeant automatiquement l’utilisateur vers les copies du site hébergées ailleurs sur la Toile, grâce à une liste d’adresses IP tenue à jour par les créateurs de l’extension.

Par exemple, WikiLeaks a hébergé de nombreuses versions miroir un peu partout sur Internet après la saisie de son nom de domaine.

« Nous nous plierons à une décision de justice valide », a fait savoir Harvey Anderson, Responsable juridique de la Fondation Mozilla, dans une contribution blog. « Mais, dans ce cas précis, il n’y a pas de fondement légal à cette requête. »

Mozilla maintient donc son extension, n’ayant obtenu aucune réponse de la part des autorités sur l’existence ou non d’un jugement prouvant l’illégalité de MafiaaFire.

De leur côté, les créateurs de l’extension controversée jubilent : « Aucun mandat à présenter, rien du tout, ce qui prouve à quel point ils agissent sans aucun fondement juridique. »

Les auteurs de MafiaaFire tirent leur chapeau à Mozilla dans ce qu’ils décrivent comme une censure et une atteinte à la liberté d’information sur le Net.

Si les jours de MafiaaFire semblent cependant comptés, l’intervention des autorités américaines risque bien d’avoir un effet contraire à celui désiré.

Le compteur de téléchargements du module ne cesse de grimper depuis que l’affaire s’est ébruitée dans les médias.

Recent Posts

PC IA : les entreprises sont enthousiastes malgré quelques incertitudes

Les dernières migrations de Windows 10 vers Windows 11 vont accélérer l'adoption des PC IA. Mais des…

2 semaines ago

Digital Workplace : comment l’IA Générative s’installe dans l’environnement de travail

L’IA générative excelle dans plusieurs cas d’usage, notamment dans l’analyse, la recherche et la synthèse…

1 mois ago

PC Copilot+ : avec Arm ou x86 ?

Trop tôt pour envisager d'acquérir un PC Copilot+ ? Les roadmaps d'Intel et d'AMD peuvent…

2 mois ago

Copilot+ : une sélection de PC convertibles

Dévoilés lors du CES 2025, les PC Copilot+ au format convertible restent encore limitée dans…

2 mois ago

Avec Gemini intégré à Google Workspace, les prix s’envolent

Les fonctionnalités de Gemini sont intégrées dans la suite bureautique Google Workspace. Conséquence : les…

2 mois ago

PC Copilot+ : c’est parti pour la transformation du parc

Au CES 2025, les principaux constructeurs ont annoncé l'arrivée des ordinateurs de bureau dotés de…

3 mois ago