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Les avancées majeures de Mac OS X v.10.2

Si son ramage est aussi beau que son plumage, Jaguar ne devrait pas décevoir les impatients ! En tout cas, les 2 500 développeurs réunis à la WWDC sont enthousiastes, pour le moins ! La présentation réalisée par Steve Jobs, Avie Tevanian et Phil Schiller, accompagnés de certains des chefs de projet des technologies qui peuplent littéralement la version 10.2 de Mac OS X, a levé le voile sur des avancées majeures. L’amélioration du Finder est au rendez-vous. Deux grands axes sont à relever : le premier concerne la foule de petits détails disponibles dans Mac OS 9 et qui n’apparaissaient pas encore dans X. Dès la fin de l’été prochain, date de sortie de Mac OS X 10.2, le fossé sera comblé et les utilisateurs de Mac comprendront pourquoi Mac OS X représente une véritable percée technologique en comparaison des versions précédentes et sans doute de sa concurrence. On trouve parmi les annonces majeures QuartzExtreme, une fonction de Jaguar qui transfère aux cartes graphiques AGP 2X dotées de 32 Mo de mémoire au moins une partie des calculs de rendu d’écran. Quartz se trouve ainsi balancé, par le biais d’OpenGL, vers les cartes les plus récentes afin d’en tirer parti et d’alléger un peu la tâche du processeur. Les processeurs antérieurs ne pourront pas en profiter : « Nous avons eu quelques incompréhension avant », a glissé au passage Steve Jobs en faisant référence à l’actuel procès que des utilisateurs ont lancé contre Apple. Quartz Extreme devrait permettre de faire disparaître l’effet de latence de Mac OS X. Pour ceux qui ne disposent pas des cartes nécessaires (présentes pour le grand public dans le nouvel iMac), Jaguar intègrera le compilateur GCC3, encore en développement actuellement et qui devrait permettre une accélération dans le traitement des applications et dans le développement entre plates-formes. « GCC3 est absolument énorme », a indiqué Rob Minnis, le responsable technique de Mumbo-Jumbo, une firme de Dallas, à nos confrères d’eWeek. « De plus en plus de nos applications sont écrites en C++. GCC3 devrait beaucoup faciliter le développement entre plates-formes ». Pour ce qui est de technologies plus traditionnelles, les fanatiques auront noté le retour des spring loaded folders, les fenêtres à ouverture automatique, et de l’accès universel qui permet aux personnes ayant du mal à lire de disposer d’une loupe de lecture virtuelle ou de lire un texte se trouvant dans une fenêtre ou sous le curseur ! On trouve encore d’autres services ajoutés au Finder, comme la case de recherche qu’il est possible d’intégrer aux fenêtres. Dans le panneau des préférences système, on notera encore l’arrivée d’Inkwell, une technologie de reconnaissance d’écriture héritée du Newton, dont Jobs a indiqué goguenard qu’il s’agissait enfin d’une partie du projet qui allait faire des sous !

Mais les préférences système comprennent également une nouvelle sous-partie d’extensions, intitulée Digital Hub, où l’on retrouve côte à côte la fonction de gravure, les disques externes, la musique (iPod), la photographie et la vidéo. Le « style de vie numérique » décrit par Jobs à MacWorld San Francisco en janvier 2001 devrait évoluer très vite par l’adoption de son coeur fonctionnel : Rendezvous, le second grand axe suivi par Apple. Il s’agit d’une technologie basée sur ZeroConf ou Zero Configuration Networking (mise en réseau sans configuration), un développement de l’IETF (l’Internet Engineering Task Force) destiné à détecter les périphériques et ordinateurs connectés à un réseau ainsi que les services qu’ils proposent, un peu à la manière d’Appletalk, mais en plus puissant. Seule différence, et de taille : cette reconnaissance se réalise sur IP. Résultat, vous connectez des périphériques, des ordinateurs, comme vous l’entendez, sur des technologies comme Airport (IEEE 1394b), Bluetooth (voir édition du 30 avril 2002), FireWire ou Ethernet avec les mains, et ça marche sans avoir à configurer quoi que ce soit ! Apple propose de faire de Rendezvous un standard de spécification de recherche de périphérique dynamique. Dans le même ordre d’idées, cette version de Mac OS X comprendra des ajouts à POSIX, la nouvelle génération de définitions de l’Internet IPv6 (voir le dossier d’Informatiques Magazine), ou IPSec (un protocole de sécurité sur Internet). Et ce n’est pas tout : Jobs a également annoncé le support de CUPS (un moteur d’impression permettant de faciliter l’impression sur imprimante réseau notamment), de LDAP (Open Directory, l’annuaire ouvert de Netscape), de SMB (le protocole de réseau des PC) avec la possibilité de rechercher les volumes et de les partager, de VPN sur PPTP (mise en place de réseau virtuel privé), à Active Directory (l’annuaire de Microsoft) ou encore à Exchange (le serveur de mail de Microsoft).

Plus ouvert, compatible, puissant et efficace

Sous le moteur, Jaguar révèle donc un Mac OS X de plus en plus ouvert et compatible, de plus en plus facile à utiliser, de plus en plus puissant et efficace. Les professionnels du secteur l’ont bien compris : 46 % des développeurs inscrits au support de développement Apple, le programme ADC (Apple Developper Connection), sont des programmeurs Unix ou Java. Et ce n’est qu’un début : d’ici à la fin de l’année, Apple devrait avoir mis en circulation près de 5 millions de copies de Mac OS X. Si Mac OS 9 n’est pas sorti des Mac des utilisateurs, il devrait l’être rapidement maintenant : Apple a tourné la page et ne sortira plus que des applications 100 % Mac OS X ! En tout cas, la version 9 est morte pour les développeurs (voir édition du jour). Lui survivront quand même quelques-unes des applications qu’il a initiées : QuickTime, dont la version 6 s’avère fulgurante, Sherlock, qui passera en version 3 et ne nécessitera pas de lancer le navigateur par défaut, ou le carnet d’adresses, présent lui dans Mac OS X, qui supportera le format standard d’informations de contact vCard. En résumé, Jaguar, c’est la caverne d’Ali Baba et chaque utilisateur de X n’attend qu’une chose : que Sésame s’ouvre !

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