Les Bell Labs repoussent les limites du haut débit
Les laboratoires Bell ont réalisé sur une distance de 300 kilomètres la transmission d’informations au débit vertigineux de 3,2 térabits par seconde.
L’été dernier, les chercheurs du laboratoire de recherche CNET de France Télécom battaient un record mondial en atteignant un débit de l’ordre du térabit par seconde sur 1 000 kilomètres de fibre optique. Ce qui revient à faire circuler de Lille à Montpellier les tomes d’une bonne centaine d’encyclopédies en un claquement de doigt. Une société baptisée Algety Telecom est d’ailleurs née à la suite de ces travaux pour développer des applications commerciales.
Or ce débit a été plus que triplé par les laboratoires Bell Labs de l’équipementier américain Lucent, même si la distance est plus courte (300 kilomètres). Cette réussite expérimentale a été rendue possible par l’utilisation de la technologie de multiplexage DWDM, qui permet de diffuser l’information dans la fibre simultanément sur plusieurs longueurs d’ondes. Environ 40 gigabits circulaient chaque seconde sur chacune des 82 longueurs d’onde employées. Le total représente un débit de 3,28 térabits par seconde.
Ce résultat repose également sur l’utilisation d’amplificateurs le long du parcours. Quoi qu’il en soit, il confirme sur le papier l’intérêt des nouvelles générations de routeurs optiques qui équiperont les artères de l’Internet. Ces derniers supportent déjà des débits théoriques de l’ordre de 40 Gbits par seconde.
Pour en savoir plus :
* Algety