Les cabinets de conseil au coeur des projets e-business
Le cabinet d’analyse Markess International dresse le bilan et les perspectives de l’e-business en France, mais aussi du secteur des cabinets de conseil. Ces derniers, au coeur des projets e-business des entreprises, ont vu dernièrement leurs missions évoluer.
Alors que la faillite d’Enron pointe du doigt les cabinets de conseil – en l’occurrence le cabinet Andersen – le secteur connaît une certaine baisse de son activité. En effet, après une année 2000 soutenue (+ 50 % de croissance par rapport à 1999), le marché du conseil e-business en France a connu en 2001 un ralentissement pour s’établir à 590 millions d’euros contre 480 millions en 2000, soit une croissance de 23 %. Les prévisions de croissance pour 2002 et 2003 continuent quant à elles de baisser. Elles seront respectivement de 17 et 19 %, estime le cabinet d’étude Markess International.
Markess International, qui a analysé les activités de plus d’une centaine de cabinets de conseil, estime que 2001 marque un tournant pour les missions e-business des cabinets de conseil. Selon ces derniers, les missions e-business essentiellement tournées vers la création de nouveaux projets, souvent dissociés des systèmes d’information de l’entreprise (sites Web institutionnels, de commerce électronique, places de marché électroniques), se sont faites plus rares. L’année 2001 a vu l’avènement de missions e-business traduisant une plus grande maturité des décideurs.
Des perspectives de croissance importante
Selon le cabinet, certains grands projets e-business ont échoué en 2001 dans leur implantation. « De nombreuses applications de gestion électronique des achats ou de ressources humaines nécessitaient des workflows organisationnels qui n’étaient pas toujours parfaitement structurés dans les entreprises », explique Markess International. Le conseil en organisation conserve dès lors des perspectives de croissance importante. Le recours des entreprises aux cabinets portera toujours en majorité sur des prestations de conseil en management et en organisation (+ 19 % de croissance moyenne annuelle entre 2001 et 2003) et sur du conseil en technologies Internet (+ 17 % de croissance moyenne annuelle sur cette même période). Par ailleurs, les décideurs ont enfin pris conscience que l’e-business n’était pas un relais de croissance alternatif à leur business traditionnel, mais qu’il pouvait en revanche aider l’entreprise à être plus productive et plus efficace dans son métier.
L’étude conclut que si le second semestre de cette année verra les investissements repartir, les entreprises auront néanmoins tendance à réintégrer la maîtrise d’oeuvre au sein de leur direction informatique alors qu’elle avait été, dans de nombreux cas, externalisée auparavant.