Les Déçus du Câble donnent du fil à retordre à Numericable
L’association des clients mécontents chez Numericable multiplie les actions
en justice. Le câblo-opérateur se crispe et l’auteur du slogan « Misericable » en
fait les frais.
Agé de 58 ans, Marcel Lacour exerce une profession libérale. C’est en septembre 2006 qu’il décide de créer officiellement l’association Les Déçus du Câble qui recense à ce jour entre 200 et 400 personnes. Irrité à l’origine par les pannes successives de longue durée pour recevoir la télévision qui surviennent début 2006, Marcel Lacour veut demander des explications à Numericable. La mobilisation commence à prendre forme au printemps de la même année : interpellation au conseil municipal de Vitré, réunions, manifestation devant l’agence Numéricable de Rennes en décembre?
Certes, un début de dialogue est entamé avec Numericable : en novembre 2006, lors d’une rencontre avec les clients mécontents, son PDG Philippe Besnier assure que le service va s’améliorer dans les prochains mois. « Nous étions sceptiques » , se souvient Marcel Lacour. Avec le recul, il est difficile de nier que le ton est monté d’un cran.
Période de transition
Les améliorations ne sont-elles pas suffisamment perceptibles ou la situation a-t-elle vraiment empirée ? A la décharge de Numéricable, il est vrai que la période est chamboulée. Courant 2006, le secteur des câblo-opérateurs a été ébranlé par un mouvement de concentration (désormais, il ne reste plus qu’un acteur : Numericable, exploité par la société UPC-Noos), qui s’est doublé d’un effort de restructuration toujours en cours (redéploiement technique et vague massive de suppressions de postes).
Comment rebondir ? En pariant sur la fibre optique. Depuis fin novembre, le câblo-opérateur tente de relancer une dynamique commerciale. Il affiche sa volonté d’optimiser la qualité de ses réseaux pour proposer des offres multi play renouvelées (internet très haut débit à 100 Mbit/s, téléphonie illimitée et télévision) en s’appuyant sur son son backbone national et ses boucles régionales. Contactée par Vnunet.fr, la direction de Numéricable n’a pas répondu à nos sollicitations d’interviews.
Numericable reste chatouilleux sur les jeux de mots |
« Numericable=Misericable ». A cause de ce slogan publié en septembre 2009 dans Le Chardon, un magazine trimestriel rattaché à la section PS de Metz, le conseiller municipal Dominique Gros se voit accusé de propos dénigrants par Numéricable. On peut découvrir la couverture de cette édition polémique à partir de ce lien. Une première audience s’est tenue lundi 12 févier devant le tribunal de grande instance de Paris. En l’absence de Dominique Gros d’ailleurs. Un jugement est attendu sur ce dossier fin mars. Ni Numericable ni Dominique Gros n’ont répondu à nos demandes de précisions. Ce dossier prend également une tournure politique puisque Dominique Gros demande au nom de la section PS de Metz le rattachement du réseau câblé local à l’UEM, une régie municipale bientôt transformée en Société d’Economie Mixte. Parallèlement, le site Internet Misericable.org, né d’une initiative à Nantes en mai 2006, relaie les plaintes des usagers de Numericable-Noos. |