Ne vous fiez pas seulement à la WWDC (World Wide Developper Conference oeconférence mondiale des Développeurs) pour connaître l’état d’esprit de lacommunauté des programmeurs. Certes Ron Okamoto, le responsable Apple desrelations avec ces spécialistes, est bien monté au créneau pour défendre lamanifestation prévue entre le 28 juin et le 2 juillet au Moscone Center deSan Francisco. Mais les quelque 3 000 personnes qui font ledéplacement habituellement ne sont qu’un petit échantillon de cette grandecommunauté ! Cette année, la conférence sera focalisée sur lestechnologies de l’information dans les entreprises, les sciences de la vieet QuickTime. Et Apple a beau souligner que dans ses bataillons deprogrammeurs, le nombre de nouveaux venus augmente sans cesse, ce n’est paslà et ce n’est pas pour cela, que la firme dispose d’un impact sur cettepopulation. Evidemment, selon Okamoto, interrogé par notre confrèreeCommerce Times : « il y a plus de programmeurs Java, Unix etOpen source qui soutiennent tout autant Mac que Windows. Ils offrent uneperspective fraîche parce qu’ils nous connaissent pour Mac OS X, pas pournotre plate-forme propriétaire Mac ». Apple prétend sentir unfoisonnement de projets qui dépassent largement le cadre étriqué du Mac etmême de Windows. Accélération en route Voilà sans doute l’élément clé qui permet de mieux comprendre lesmodifications structurelles actuellement à l’oeuvre : Unix, Java,l’Open Source tendent vers une homogénéité de l’offre de nouvellesapplications. Là où Apple joue sans doute un rôle, c’est dans sa capacité àapporter aux développeurs l’un des outils les plus mieux adaptés à leursattentes : le PowerBook. L’adoption de la machine par les développeursn’est pas récente. Mais une accélération est en route. En tgémoignentcertaines des dernières grandes conférences où se rendent lesdéveloppeurs : de LinuxWorld, à eTech ou OSCon en passant par l’ApacheConference, ces machines y sont de plus en répandues. Dans beaucoup de cesréunions de fanatiques du développement, le PowerBook représente la moitiédes machines utilisées. La raison ? Simplissime, si l’on en croit leLinux Journal : le PowerBook tourne sur une version d’Unix,tout en fournissant les services attendus par ces utilisateurs exigeants. »Clairement, le PowerBook est l’instrument à battre », souligne deson côté le Linux Journal.L’adoption de cet ordinateur portable par cette population en dit long surl’impact qu’Apple commence à avoir de manière générale. Les développeurschangeront de portable demain sans regrets, si une autre machine offre lesmêmes services. C’est d’ailleurs l’un de leurs voeux les plus chers, si IBMréussit à produire un portable tournant sous une version de Linux capablede se mesurer au PowerBook. Un projet serait en cours dans ce sens chez BigBlue, au sein de Penguin Alley : le projet Blue Linux devrait aboutirdans les deux années à venir. Un vrai délai pour Apple ! En attendant,IBM met plutôt en valeur Mac OS X (voir édition du 4 février 2004). Et à écouter BlakeStone, le Directeur Technique de Borland (umero=9188&date=2002-02-04″voir édition du 4 février 2002), dont les propos ontété rapportés par un développeur, « Mac OS X est ma distribution favoritede Linux ». Traduction : les développeurs attendent unedistribution au moins aussi impressionnante de Linux sur un ordinateurportable. Et le cas des développeurs n’est pas le seul : en fait,l’adoption de produits Apple et de son système d’exploitation est en trainde se réaliser niche par niche. A l’exemple d’Adobe, dont les résultatspour le premier trimestre 2004 sont impressionnants et s’appuientprincipalement sur sa suite Creative et sur l’adoption de Mac OS X par lesecteur graphique. A tel point que les revenus issus des logiciels d’Adobepour le Mac sont passés de 26 à 29 % sur ce trimestre. Et ce n’est pasle seul indicateur : Google de son côté enregistre une faible haussede l’utilisation du système d’exploitation Mac OS sur son moteur derecherche, de 3 à 4 %. Des indices ténus et faibles, mais quipourraient bien témoigner du commencement d’un retour de balancier.
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