Les entreprises françaises s’amourachent des logiciels libres
En France, les systèmes d’exploitation et logiciels libres se sont fait une place au sein de 21% des entreprises d’au moins 10 collaborateurs.
Les systèmes d’exploitation libre semblent s’être forgés une réputation dans le milieu professionnel. Ils auraient investi 21% des entreprises d’au moins 10 employés, notamment dans les PME, à raison d’au moins un poste de travail.
Au vu du critère sus-évoqué, le taux de percée augmente logiquement en fonction des effectifs. Aussi, 17% des PME de 10 à 19 collaborateurs sont concernées, contre 26% pour les entités de 20 à 249 salariés.
Sous la houlette des administrateurs réseau, le personnel IT dans sa globalité reste le plus friand de telles solutions ouvertes et généralement peu onéreuses.
Mais une part croissante des autres corps de métier, notamment les cadres, consent à suivre la dynamique, sur fond de consumérisation.
En tête des débats, le secteur de l’information et de la communication, touché à hauteur de 58%.
Dans un mouchoir de poche, le commerce (22%), l’administration (21%), les transports (19%) et la restauration (19%) adoptent progressivement une attitude similaire.
En queue de peloton, seules 12% des sociétés d’immobilier se sont laissé tenter. Une écrasante majorité est restée imperméable au concept.
Auteur d’une étude à ce sujet, l’INSEE souligne que ce phénomène touche plus encore les logiciels libres, tout particulièrement dans le domaine de la bureautique, sous l’impulsion de l’alternative OpenOffice et sa branche dissidente, la dénommée LibreOffice.
Entre petites et moyennes structures, le rapport s’inverse : les PME de 10 à 19 salariés se montrent plus enclines à délaisser le sempiternel Microsoft Word.
43% auraient un tant soit peu opéré la transition, de manière uniforme ou à la faveur de l’initiative d’un employé.
Cette tendance à l’adoption massive des logiciels libres constituerait néanmoins une exception typiquement française, à des années-lumière de la conjoncture à l’échelle mondiale.
Un signe de plus – en était-il besoin ? – que la consumérisation va bon train dans l’Hexagone. L’émergence des terminaux mobiles et nomades immisce, de force plus que de gré, de nouveaux OS et applications libres dans l’enceinte des entreprises.
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