Les étudiants fans de Napster ?
Une étude publiée aux Etats-Unis par la société Reciprocal signale que les ventes de CD ont chuté à proximité des campus universitaires. Et d’invoquer Napster pour expliquer l’hémorragie?
S’il est évident que Napster contribue à la copie illégale de fichiers MP3, il est encore délicat de chiffrer son influence sur les ventes de CD. Or la société Reciprocal, spécialisée dans le téléchargement de musique sécurisé, vient de publier une étude originale qui incrimine largement le logiciel controversé. Pour la première fois, l’étude s’est intéressée aux ventes de CD autour des campus universitaires américains, dont les connexions Internet à haut débit facilitent le téléchargement musclé.
Dépouillant les ventes de CD de 9 000 magasins répartis à quelques kilomètres autour de 3 000 établissements, Reciprocal souligne que leurs ventes ont chuté de 4 % en deux ans. Un chiffre en baisse alors que les ventes au niveau national auraient augmenté d’environ 20 %.
Pour Reciprocal, le coupable de ce déclin est Napster. La chute des ventes aurait même été encore plus forte près des facultés interdisant ou limitant l’utilisation du logiciel pour mettre fin à l’effondrement de la bande passante.
Les arguments de Reciprocal auront quelques détracteurs. Par exemple, les graveurs de CD ont un impact important qui n’est pas pris en compte, tout comme le décollage de la vente en ligne. En France, on a constaté en 1999 une baisse annuelle de presque 5 % des ventes de CD et K7 (chiffres SNEP). Mais même dans l’Hexagone, il est encore délicat de quantifier l’influence d’Internet.
Pour en savoir plus : Reciprocal