Les Européens délaissent la presse écrite au profit de la Toile

Mobilité

En moyenne, les Européens passent quatre heures par semaine à surfer et
consacrent seulement trois heures à la lecture des journaux.

Les Européens consacrent aujourd’hui plus de temps à surfer sur Internet qu’à lire des journaux ou des magazines. C’est l’un des principaux enseignements de la dernière étude menée par Jupiter Research (European Media Consumption Consumer Survey 2006). Les internautes européens passent en moyenne quatre heures par semaine à surfer sur Internet, contre seulement deux heures en 2003.

A titre de comparaison, le temps moyen passé à lire les journaux ou les magazines est de seulement trois heures. Cette tendance explique l’augmentation observée de la consommation générale des médias, qui est passée d’une moyenne de 15 heures par semaine en 2003 à 19 heures en 2006.

Selon les conclusions de cette étude, la télévision demeure de loin le média le plus populaire chez les Européens qui y consacrent trois fois plus de temps qu’à la navigation sur Internet.

« Le fait que la consommation du média Internet ait dépassé la consommation de la presse écrite traduit à quel point Internet a fini par s’imposer parmi les différents supports de communication disponibles en Europe « , commente Mark Mulligan, vice-président et directeur de recherche de Jupiter Research.

« Ce changement dans la balance va progressivement modeler les stratégies de diffusion de contenu ainsi que les stratégies de communication et de répartition des dépenses publicitaires sur la scène européenne. »

L’étude a en outre révélé que les tendances européennes en termes de consommation médiatique s’articulaient autour de deux facteurs clés que sont l’âge et l’accès aux services haut débit.

Les consommateurs les plus jeunes ont tendance à préférer les média en ligne, tandis que leurs aînés penchent plus volontiers en faveur de la presse écrite traditionnelle.

Le paysage actuel de la consommation médiatique s’explique pour une large part par le développement important du haut débit. Le temps hebdomadaire moyen de connexion consacré par les utilisateurs de ce type de services est trois fois plus élevé que celui des consommateurs utilisant un accès commuté.

L’impact du haut débit est également perceptible à l’échelle nationale. La France, qui dénombre le plus grand nombre de foyers bénéficiant d’un accès haut débit, enregistre la plus forte fréquentation hebdomadaire de sites Web. L’Allemagne fait quant à elle figure de mauvais élève en se plaçant à la dernière place sur les deux tableaux.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 10 octobre 2006.