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Les fabricants de PC lorgnent sur le G5

Quel est le point commun entre le petit assembleur californien Michael’s Computer et le géant des services informatique IBM ? Tous les deux s’intéressent au G5 des derniers Mac. Pour l’assembleur californien, la comparaison n’est pas fortuite : il s’agit d’utiliser un argument marketing pour vendre son tout nouvel ordinateur, le MX8. Un PC dont les caractéristiques techniques sont centrées autour d’un processeur Intel Pentium 4 fonctionnant à 3,4 GHz ou d’un des derniers AMD Athlon 64.

Selon Michael’s Computer, le MX8 dépasse la concurrence, tant au niveau des performances pures que des capacités graphiques. Et de mettre en avant force tests et tableaux comparatifs. Aucun n’est compréhensible et tous posent problèmes. Mais en dehors de cette ficelle marketing, c’est surtout la première fois depuis des années qu’un constructeur compare un PC à un Mac. Michael’s Computer compare sa machine au dernier PowerMac G5 d’Apple, fonctionnant à 2,5 GHz. Il y avait bien eu Adobe l’année dernière pour taquiner Apple sur le retard de ses processeurs (voir édition du 26 mars 2003). Et le G5 avait provoqué une polémique sur ses performances (voir édition du 9 mai 2003) dès son lancement. Mais les constructeurs de PC se sont rarement mesurés à un Mac.

Dans le même temps, dans le laboratoire de recherche d’IBM à Austin (Texas), les performances du G5 font l’objet d’un autre type d’attention : les équipes de R&D de Big Blue profitent des quelques sondes d’origine placées sur la machine par Apple, pour mesurer le différentiel de température dégagé par le processeur en fonction de la charge de travail qu’il doit absorber. « Le G5 emploie un ou deux processeurs PowerPC 970 64 bits et fait tourner Mac OS X ainsi que des versions de Linux 32 et 64 bits », expliquent Wes Felter et Tom Keller, les deux ingénieurs qui se sont attelés à la tâche. Ils ont utilisé une version de Linux pour étudier les courbes de consommation d’énergie, de puissance, de tension ou de voltage mais aussi de température de la machine. « Pour la première fois dans l’histoire, il est possible de faire des mesures sur un ordinateur personnel déjà équipé [de sondes, ndlr] », expliquent les chercheurs dans un rapport disponible sur le site d’IBM. Grâce à cette instrumentation, ils ont commencé à montrer le rapport entre la puissance de calcul développée et la puissance électrique nécessaire ou le rapport aux variations de température.

L’intérêt du laboratoire d’IBM pour les processeurs des machines d’Apple n’est pas fortuit : ces puces sortent justement de l’usine IBM d’East Fishkill, dans l’Etat de New York (voir édition du 8 avril 2003). Mais dans le même temps, le regain d’attention des constructeurs de PC pour une machine frappée de la Pomme est symptomatique de l’état de l’industrie informatique. Les difficultés rencontrées par les fondeurs de processeurs incitent à examiner les offres alternatives de près.

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