Les informaticiens n’ont pas le moral
Année après année, le moral des informaticiens se dégrade. Et les entreprises ne s’emploient guère à remédier à cette situation préjudiciable.
Les informaticiens ont le moral dans les chaussettes. C’est ce que montre une étude réalisée auprès de 650 entreprises par le Meta Group, qui ausculte année après année l’état d’esprit des informaticiens. Le Meta Group a ainsi observé que le cumul de plusieurs années de crise du secteur IT se fait sentir défavorablement. Cela se comprend aisément car cette situation de crise se traduit pas des restrictions budgétaires, entraînant réductions d’effectifs, instauration d’un climat d’incertitude sur l’avenir de la profession, etc. Ce qui finit par inquiéter les entreprises. Ainsi plus de 72 % des entreprises interrogées estiment que cet état de fait leur pose un sérieux problème car il se traduit par une dégradation de la productivité des salariés, leur démotivation et un accroissement du turnover. Lors de la précédente enquête qui date d’un peu plus d’un an, cette proportion était déjà de 71 % et avait conduit le Meta Group à conseiller aux entreprises de trouver des remèdes (voir édition du 21 mars 2003). Mais force est de reconnaître que bien peu s’y attellent : seules 45 % des entreprises interrogées ont mis en place des programmes spécifiques visant à remonter le moral des salariés tandis que 40% leur proposent des programmes de formation. Sans manifestement obtenir beaucoup de résultat. Et elles sont encore moins nombreuses (4 %) à avoir pensé à les encourager par le truchement de gratifications financières.