Une nouvelle recherche souligne l’insuffisance des preuves attestant que les jeux vidéo encouragent un comportement violent. Patrick Kierkegaard, de l’Université d’Essex (Royaume-Uni), déclare dans l’International Journal of Liability and Scientific Enquiry que les jeux vidéo sont inoffensifs et ne provoquent pas un comportement agressif. Toujours d’après le professeur, les travaux de recherche antérieurs ont été injustement biaisés de façon à défavoriser les jeux vidéo.
La publication de cette recherche coïncide avec le lancement du jeu vidéo controversé Grand Theft Auto IV, qui présente des scènes de meurtres, de vols et de destructions. Patrick Kierkegaard fait remarquer que ces jeux violents deviennent de plus en plus réalistes avec les années, et que la plupart se complaisent dans la violence, l’agression et la misogynie. Mais le professeur doute de la présence de preuves scientifiques soutenant que les jeux violents contribuent au développement d’un comportement agressif et violent.
Patrick Kierkegaard a étudié une série de documents de recherche publiés depuis les années 80, dont plusieurs ont conclu que les jeux violents sont susceptibles d’augmenter la délinquance juvénile et de développer chez l’individu un comportement criminel violent.
Des études du cerveau des joueurs pendant qu’ils jouent à un jeu vidéo semblent également démontrer une connexion entre la pratique d’un jeu vidéo et l’activation de zones du cerveau associées à l’agression. Toutefois, Patrick Kierkegaard maintient qu’il n’existe aucun lien évident entre les statistiques relatives à la violence et l’avénement des jeux vidéo. Au contraire, il affirme que leur effet est bénéfique, et qu’on peut se permettre de penser que la pratique des jeux vidéo réduit la violence.
« Les crimes violents, particulièrement chez les jeunes, ont baissé considérablement depuis le début des années 90, avec l’augmentation progressive de la popularité et de l’utilisation des jeux vidéo », déclare Patrick Kierkegaard. « En 2005 par exemple, 1 368 088 crimes violents ont été recensés aux USA, comparés aux 1 423 677 millions l’année précédente. » L’universitaire poursuit : « Avec ces millions de ventes de jeux violents, le monde devrait maintenant subir une épidémie de violence. Au contraire, la violence décline. »
Patrick Kierkegaard a toutefois souligné le fait que la recherche n’apporte aucune conclusion définitive. Il est possible que certains types de jeux vidéo affectent les émotions, les conceptions, le comportement et les attitudes. Mais les livres peuvent également entraîner un comportement violent chez les personnes prédisposées. L’aspect biaisé inhérent à de nombreuses études examinées par Patrick Kierkgaard soulignent le besoin d’une étude plus détaillée des jeux vidéo et de leurs effets psychologiques.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 15 mai 2008
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