Les opérateurs de réseaux câblés restent sereins
Plus de 45 000 internautes français ont choisi le câble pour leur accès Internet, soit une progression de près de 40 % en 2003. Mais l’arrivée de la télévision sur ADSL menace ce secteur toujours fragile.
« Aujourd’hui, le câble reste la principale alternative à l’ADSL non dégroupé, loin devant les autres acteurs du haut débit : ADSL dégroupé, BLR, satellite, Wi-Fi… » Pour étayer cette affirmation, l’Aform (Association Française des Opérateurs de Réseaux Multiservices) publie les chiffre de l’ensemble des opérateurs de réseaux câblés en France. Ainsi, sur les 3 708 000 foyers câblés – dont 3 523 275 abonnés à un service de télévision – au 31 décembre 2003, 393 861 bénéficient d’un accès Internet. Ce qui représente plus de 10 % des abonnés.
Surtout, les accès Internet via le câble ont augmenté de plus de 39 % en 2003 par rapport à 2002 (dont 13 % les trois derniers mois) contre 3,3 % de progression pour les abonnements câblés tous services confondus. Des chiffres encourageants pour les câblo-opérateurs, d’autant que le marché est loin d’être saturé puisque la France compte près de 8,9 millions de prises commercialisables (dont plus de 6,2 millions de prises Internet).
L’ADSL, un sérieux concurrent
Mais l’industrie du câble est aujourd’hui confrontée à un concurrent sérieux, l’ADSL, depuis que cette technologie est en mesure de distribuer des programmes audiovisuels via les offres de Free (voir édition du 27 novembre 2003) et de France Télécom/TPSL (voir édition du 17 décembre 2003), en attendant celles de Canal+ par LDCom et Cegetel. Autrement dit, alors qu’il était préféré à l’option du satellite pour la distribution de la télévision au coeur des villes, le câble pourrait être délaissé au profit de la télévision sur ligne téléphonique. La « principale alternative à l’ADSL non dégroupé » pourrait ainsi se trouver sérieusement concurrencée sur son propre terrain.