Les opérateurs mobiles virtuels ont séduit plus de 100 000 clients

Mobilité

Selon les données trimestrielles fournies par l’Arcep, l’arrivée des services MVNO n’a pas encore d’impact sur le marché mobile.

Avec la transformation de l’Observatoire des Mobiles en Suivi des Indicateurs Mobiles (sous le judicieux acronyme SIM), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a publié un premier point sur les parts de marché des différents opérateurs mobiles virtuels (MVNO).

Une présence encore peu perceptible

Au 30 septembre 2005, 108 300 clients ont opté pour un MVNO, c’est-à-dire un service télécoms qui utilise le réseau d’un opérateur mobile traditionnel. Pour ce premier pointage, l’Arcep en recense cinq « actifs » : Transatel, Debitel, Omer Telecom (PhoneHouse), Neuf Cegetel et Télé2. Ces acteurs de nouvelle génération dans la téléphonie mobile peinent à s’ancrer dans le paysage télécoms puisqu’ils ne se partagent que 0,24% de la clientèle.

Difficile de parler d’une réelle dynamique de marché en l’état actuel mais le phénomène devrait être plus perceptible pour le pointage de fin d’année. En effet, M6 Mobile, qui n’a pas encore intégré le panel de l’Arcep, recensait 100 000 clients en octobre, soit quatre mois après le lancement de son offre en juin 2005 (voir brève du 6 octobre 2005).

Légère progression du taux de pénétration

En effectuant un pointage de l’activité mobile en France sur le troisième trimestre 2005, le régulateur des télécoms recense 715 600 nouveaux clients. Au total, les opérateurs disposent de 46,1 millions clients.

Entre juin et septembre 2005, le taux de pénétration de la téléphonie mobile a progressé de 1,2 point (de 75,2% à 76,4%). L’Ile-de-France détient le record avec un taux à 107,6%, la région la plus défavorisée étant l’Auvergne (55,6%)

Progression lente de la partie data mobile

Toujours selon les données fournies par l’Arcep, 11,2 millions de clients mobiles ont utilisé au moins une fois, en septembre, un service multimédia à travers un portail mobile (i-Mode pour Bouygues Télécom, Vodafone Live de SFR ou Orange World de France Télécom) ou ont envoyé un MMS.

Concernant ces derniers, on en recense 3,2 millions envoyés au cours des trois derniers mois, ce qui représente une hausse trimestrielle de 1,8%. Il est grand temps que l’Arcep se penche sur la baisse des prix sur le marché de gros des SMS pour redonner des couleurs à ce service dont la croissance stagne.

Panne du portage

Autre volet peu reluisant : le portage de numéros. Quelque 70 500 clients ont bénéficié de ce dispositif permettant de changer d’opérateur tout en conservant son numéro au cours des trois derniers mois. Depuis l’instauration du système en juillet 2003, 458 000 numéros ont été portés.

Oui au téléphone mobile, si on peut l’éteindre
Selon l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) qui a effectué un sondage avec TNS Sofres, le téléphone mobile est perçu comme « un phénomène de société » : 72% des Français de plus de 15 ans en sont équipés. Le renouvellement des appareils est fréquent : en moyenne, ils en ont déjà possédé 3,2. L’une des statistiques les plus surprenantes concerne la manière dont les Français se rendent injoignables sur leur mobile. Si 88% d’entre eux s’accordent à dire que ce terminal de communication a un impact positif sur la vie professionnelle et personnelle, 75% éteignent régulièrement leur mobile et 59% s’abstiennent de répondre à des appels, laissant le relais au répondeur automatique.