Le marché mondial de l’anti-malwares pour la téléphonie mobile devrait peser 61,4 millions de dollars en 2007 et atteindre 2,17 milliards de dollars en 2014. Dans une étude récente, le cabinet d’études Frost & Sullivan attire l’attention sur la menace croissante des logiciels malveillants sur mobiles, qui s’expliquerait en grande partie par l’essor de terminaux toujours plus sophistiqués.
Pourtant, les éditeurs de solutions anti-malwares pour mobiles n’ont pas bénéficié d’un important retour sur investissement du fait d’un manque de prise de conscience du marché. Frost & Sullivan invite les éditeurs à conclure des partenariats technologiques et de distribution avec les autres membres de la chaîne de valeur du secteur afin de mieux se préparer à l’accélération du marché.
« Les téléphones portables sont de plus en plus sophistiqués », souligne Katie Gotzen, analyste chez Frost & Sullivan. « L’utilisation de smartphones a tendance à se développer et les fonctionnalités avancées telles que le MMS, le Bluetooth et l’accès à Internet deviennent des fonctions standard. Mais peu d’utilisateurs ont conscience que ce sont précisément ces fonctionnalités supplémentaires qui rendent les attaques sur mobile possibles. »
L’étude revient sur l’essor du cybercrime dans le monde informatique, qui a permis de détourner plusieurs milliards d’euros par le biais d’attaques comme le vol d’identité numérique ou le vol de propriété intellectuelle.
Le cabinet Frost & Sullivan pense que la sophistication croissante des téléphones mobiles attirera à son tour l’attention des cybercriminels.
Les menaces sur mobiles ont connu une croissance rapide ces dernières années : selon le rapport, le nombre d’incidents de sécurité signalés par les opérateurs de téléphonie mobile a été multiplié par 5 entre 2005 et 2006.
Bien que le nombre d’attaques demeure encore faible, il reflète le faible niveau de conscience des risques sur les segments professionnels et grand public.
« Si le degré de prise de conscience est légèrement supérieur dans le monde de l’entreprise, les risques de sécurité sur mobiles sont encore considérés comme un problème secondaire », ajoute Katie Gotzen. « Cette perception abouti à minimiser les risques. Du coup, la demande de produits anti-malwares pour les terminaux mobiles a été faible et l’impact sur le chiffre d’affaires des éditeurs a été réduit. », poursuit l’experte IT.
Adaptation d’un article de Vnunet.com en date du 30 octobre 2007
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