Selon nos confrères allemands de Heise Online et 3DWin, le programme de lutte contre la copie pirate Windows Product Activation connaît quelques ratés outre-Rhin. Microsoft Allemagne aurait distribué des exemplaires de Windows XP comportant le même numéro de série. Or, puisque ce numéro identifie – normalement de manière unique – chaque exemplaire, il ne peut servir à plus d’une activation. Ennuyeux pour les clients qui ne peuvent plus utiliser un logiciel honnêtement acquis. Rappelons que pour utiliser Windows XP (comme Office XP d’ailleurs), il faut l’activer à l’aide d’une clé que Microsoft fournit en échange d’un code généré dynamiquement à partir du numéro de série du logiciel et de la configuration de l’ordinateur (voir édition du 24 octobre 2001).
« Une erreur interne possible », reconnaît Nicolas Coudière, chef produits Windows chez Microsoft France, qui précise toutefois ne pas avoir connaissance de l’affaire. « Mais si le problème est clairement identifié comme propre à Microsoft, nous libérons la clé au niveau des serveurs afin d’activer tous les produits concernés », explique-t-il, « et cela dans les 48 heures ». Dans ce cas, des petits malins pourraient profiter de l’aubaine pour valider leur version piratée du nouveau système d’exploitation de Microsoft. « La clé d’activation n’est valide qu’un certain nombre de fois, normalement équivalent au nombre de produits concernés », poursuit le chef produit. Reste qu’un client honnête risque de se faire « voler » sa clé par un pirate plus réactif. « Bien sûr, nous soumettons les demandes à un protocole d’authentification en établissant une série de questions qui confirme la possession légale du logiciel. » Une des question pourrait être : « Qu’est-il écrit dans l’en-tête de la page 62 du manuel d’utilisation ? »
Activation par question subsidiaire
Une solution de certification censée écarter les pirates. Mais que faire face à un client de bonne foi qui, pour une raison ou une autre, n’aurait pas les moyens de répondre au protocole en question ? « Notre objectif est de ne surtout jamais laisser les clients sur le bord de la route », rassure Nicolas Coudière, « nous préférons prendre le risque de valider une copie pirate plutôt que de brimer un client. » Une gestion plutôt saine pour le client mais dont pourrait alors tirer profit le pirate. « L’objectif du WPA n’est pas d’éradiquer le piratage mais de le limiter en faisant comprendre aux clients les conditions d’exploitation de la licence », rappelle Nicolas Coudière. Un discours qui, il est vrai, n’atteint pas les oreilles des pirates.
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