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Les pirates s’intéressent de près aux outils de codage open source

Selon un éditeur de solutions de sécurité, les entreprises qui utilisent des logiciels open source pour développer des applications personnalisées pourraient être victimes d’une nouvelle forme d’attaque récemment découverte.

Le groupe de recherche en sécurité de Fortify Software a découvert des attaques par injection de code en construction (cross-build), qui permettraient à un pirate d’insérer du code dans le programme cible pendant son développement. L’utilisation d’outils de codage open source a ouvert les portes à « des exploits pouvant s’étendre sur l’ensemble du système », estime Fortify.

Si un pirate parvient à infecter le serveur qui héberge un composant ou le serveur DNS que la machine de construction utilise pour localiser ce serveur, il peut alors exploiter ces vulnérabilités pour prendre le contrôle de la machine et éventuellement des autres machines disponibles sur le réseau distant.

Fortify a découvert que, pendant le processus de construction d’applications, les systèmes qui téléchargent automatiquement des dépendances externes telles que les outils Ant, Maven ou Ivy, étaient particulièrement vulnérables.

La recherche a révélé que les pirates pouvaient compromettre la source de base du projet en corrompant le processus de construction et en le remplaçant par une version comportant des composants malveillants, tels que des chevaux de Troie.

« Si les dépendances externes et les composants open source ne représentent pas nécessairement un risque de sécurité inacceptable, les chercheurs de Fortify ont en revanche démontré qu’une attention particulière devait leur être accordée afin d’éviter qu’ils ne compromettent la sécurité des applications qui les utilisent », a déclaré l’éditeur.

« Cette nouvelle catégorie de vulnérabilités révèle l’intérêt croissant des pirates pour le développement logiciel, désormais considéré comme un moyen de pénétrer à l’intérieur des systèmes d’entreprise », commente Brian Chess, fondateur et directeur scientifique de Fortify.

« Plutôt que d’exploiter les vulnérabilités dans les applications déjà déployées, les pirates peuvent corrompre le processus de développement en introduisant des failles avant même que le logiciel soit achevé. Cette technique a déjà été utilisée dans le passé et les outils de développement les plus récents exposent les entreprises encore davantage à ce type d’attaque. »

Fortify a publié un livre blanc, disponible au format PDF, sur le sujet, intitulé Attacking the Build through Cross-Build Injection.

Adaptation de l’article Hackers eye open source coding tools par Robert Jaques de Vnunet.com en date du 11 octobre 2007.

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