Les PME ne se bousculent pas pour passer à l’euro
L’observatoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris publie sa huitième enquête sur le passage des entreprises à l’euro. Si l’organisme note une nette prise de conscience de la part des entreprises, il estime tout de même que les PME sont encore trop nombreuses à choisir un basculement au 1er janvier 2002.
« Malgré un coup d’accélérateur, la vitesse de croisière n’est pas encore atteinte », estime l’observatoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) qui publie sa huitième enquête sur le passage des entreprises à l’euro. Selon l’étude, réalisée sur la région parisienne, si les PME anticipent mieux les échéances dans leur préparation interne qu’auparavant, il n’en demeure pas moins que 40 % d’entre elles n’envisagent pas de basculer à l’euro avant l’échéance du 1er janvier 2002. Toutefois, ce chiffre tendrait à baisser.
Quelques points positifs
L’étude révèle tout de même un certain nombre de points positifs. On peut noter ainsi une hausse sensible du nombre de PME ayant entrepris l’adaptation des logiciels et progiciels à l’euro (91 % contre 82 % en octobre 2000), signe d’une véritable prise de conscience de leur part. Enfin, seule une PME sur quatre veut attendre 2002 pour disposer d’un compte bancaire en euros (contre 42 % en octobre dernier).
Reste que l’usage de l’euro chez les PME est tout de même limité, seules 11 % des petites entreprises affirment avoir reçu régulièrement des factures en euros. 71 % ont eu l’occasion d’en recevoir mais à titre exceptionnel. Enfin, 93 % des PME interrogées jugent que l’arrivée de la monnaie unique ne les conduira pas à commercer davantage dans la zone euro. L’observatoire estime que la faible utilisation de l’euro empêche de progresser dans « l’apprentissage de la nouvelle monnaie », ce qui aggrave « les risques de petits incidents » lors du passage, estime Pierre Simon, vice-président de la CCIP. Selon lui, les banques ont un grand rôle à jouer dans la banalisation de l’usage de l’euro,.
67 % des entreprises (contre 60 % en octobre dernier) déclarent ne pas donner ou ne pas envisager de donner une formation spécifique à leurs commerciaux pour négocier en euros. « Le passage à la monnaie unique ne commence pas le 1er janvier 2002, il s’achève le 1er janvier 2002, il est donc très important que chaque entreprise ait arrêté sa stratégie commerciale en euros bien avant », prévient Pierre Simon.
Pour en savoir plus :Le site de la CCIP