Bluetooth, le standard qui allait permettre à tous les appareils électroniques de communiquer entre eux sans avoir à brancher des câbles et paramétrer logiciels et protocoles de communication, ne fonctionne pas. Du moins, pas comme on l’avait imaginé (ou plutôt comme on nous l’avait vendu). En fait, cette norme de communication n’autorise le dialogue entre deux appareils que s’ils se reconnaissent entre eux à travers des profils bien définis par le Special Interest Group (SIG), le consortium Bluetooth chargé de développer et valider les choix technologiques.
Pour schématiser le mode de fonctionnement, prenons un ordinateur portable et un téléphone mobile, tous les deux Bluetooth. Lorsque le téléphone entre dans la cellule du portable (la zone d’émission radio, soit une dizaine de mètres), les deux appareils commencent par se caler sur une même fréquence radio avant de comparer leurs profils respectifs, autrement dit, avant de s’interroger mutuellement sur ce qu’ils savent respectivement faire. L’ordinateur pourra ainsi « demander » au téléphone s’il sait se connecter à Internet (ou tel numéro de téléphone sous tel protocole). Si la réponse du téléphone est positive, alors celui-ci pourra servir de modem à l’ordinateur. En revanche, même si le téléphone sait se connecter à un serveur Web mais que son profil ne possède pas la fonction « aller sur Internet », il répondra par la négative à l’ordinateur. Leur communication s’arrêtera là où commencera la profonde déception de leur propriétaire.
Un problème de profils
Les cas d’incommunicabilité des appareils Bluetooth ne relèvent pas de bogues liés à la technologie radio (même s’il doit y en avoir) mais à l’absence de profils communs, entre deux ou plusieurs appareils. Le SIG définit une quinzaine de profils et les certifie pour les différents produits qui les exploitent. Mais ce sont les constructeurs qui implantent les profils. Il n’y a aucun profil commun obligatoire à tous. Un choix technologique pour éviter l’anarchie inévitablement générée si tous les appareils « à la dent bleue » s’échangent automatiquement leurs informations « à tout va ». Mais un choix qui limite soudain l’intérêt pour cette norme.
A l’heure où apparaissent les premiers appareils, il est encore tôt pour se prononcer sur le succès ou non de cette norme encore jeune et implémentée en version 1.0b et, pour 8 produits sur 144, en 1.1. Pour le moment, la seule solution pour garantir l’intercommunication des périphériques (avant test, bien sûr) est d’acheter ses produits Bluetooth chez le même constructeur. Mais on perd donc tout l’intérêt d’une norme universelle commune.
Pour en savoir plus :Le site de Bluetooth (en anglais)
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